Le nouveau Premier ministre de la transition a entamé des discussions avec la classe politique pour la formation d’un nouveau gouvernement. En début de week-end, vendredi, le nouveau gouvernement de 25 ministres a été rendu publique. Bien avant, une délégation des FDP-MaliKura, avec à sa tête, son Président, l’ancien ministre et député Amadou Thiam, a été reçue mardi dernier par les autorités. Cet à l’issue de cette rencontre avec le Premier ministre que Amadou Thiam nous a accordé cet entretien, déjà paru dans Journal du Mali l’Hebdo n°322 du 10 au 16 juin 2021.
De quoi avez-vous parlé avec le Premier ministre ?
Tout d’abord, je félicite le nouveau Premier ministre pour sa nomination. Je crois que c’est un homme politique avisé, qui a aussi un avantage, après avoir dirigé un mouvement de contestation et après avoir suivi comment était arrivée la fin de la première phase de la transition. Je crois qu’il a suffisamment de repères pour mener à bien cette deuxième phase. Il nous a appelés pour solliciter notre appui, notre soutien et notre accompagnement pour la réussite de cette transition. Nous l’avons assuré du soutien de notre parti à faire en sorte que cette deuxième phase soit menée à son terme. Nous avons aussi rappelé la nécessité de respecter le délai qui a été fixé par la Charte et sur lequel la communauté internationale mise beaucoup.
Vous avez été dernièrement taxé, avec certains autres partis, d’être contre sa nomination en tant que Premier ministre…
Nous avons fait un communiqué où nous demandions que cette 2ème phase de la transition soit la plus inclusive possible, que les délais soient respectés et que nous sortions de cette situation. Nous avons après entendu que nous étions un front anti-transition ou anti-Choguel Maïga. Non, ce n’est pas le cas. Certaines personnes peuvent avoir leurs opinions, mais le communiqué final qui a sanctionné la réunion ne parle d’aucun de ces sujets. Il y a eu tout simplement de la spéculation. Nous ne nous sommes pas réunis contre la transition.
Où en est le projet de création de la plateforme Malikura ?
Nous avons jugé nécessaire de retarder sa mise en place parce que nous sommes avec d’autres partis politiques et d’autres regroupements associatifs qui ont voulu avoir plus de temps de réflexion. Il faudrait aussi que nous ratissions plus largement que ce que nous avons, pour que ce soit vraiment une plateforme qui rassemble et qui puisse vraiment réunir toutes les sensibilités au niveau national.
Mohamed Kenouvi
Source: journaldumali