Après le meeting traditionnel de San, nous sommes rapprochés du président du Réveil Athlétic Club de Kati (RAK), Amadou Kanté, non moins premier vice-président de la ligue d’athlétisme de Koulikoro, afin de recueillir ses impressions sur le parcours de son club, son état actuel de santé et ses perspectives. Lisez !
Le Sursaut : Réveil Athlétic Club de Kati (RAK), que faut-il retenir de son histoire ?
Amadou Kanté : leRéveil Athlétic Club de Kati est créé en 2015 tout prêt. C’est vraiment un groupe d’amis Ici à Kati, on sentait un manque de club d’athlétisme. La plupart des jeunes jouaient au football, au basketball mais il n’y avait personne pour faire l’athlétisme. C’est comme ça que nous nous sommes regroupés avec l’accompagnement de la mairie et du conseil de cercle pour créer ce club et jusqu’à présent on évolue doucement.
Depuis la création du RAK à nos jours quel bilan tirez-vous de son parcours ?
M. Kanté : Il est difficile de tirer un bilan d’un club qui a été créé il y a seulement quatre ans. En ce moment, nous sommes vraiment en pleine évolution puisse que la première génération cadette est devenue maintenant séniors lors du meeting de San. Nous n’avons pas eu assez de médailles là-bas, mais en décembre dernier le RAK a eu de nombreuses médailles lors du championnat national cadet à Kayes. Nous avons été meilleurs en ce championnat particulièrement chez les petites catégories. Donc, on peut dire qu’actuellement tout se passe très bien, car chaque année il y a de nouveaux athlètes qui émergent. Cela témoigne de la confiance des gens au RAK. Aujourd’hui, les Katois sont fiers d’avoir un club d’athlétisme et savoir que les meilleurs athlètes du Mali vont venus de Kati.
Aujourd’hui l’une des meilleures athlètes cadettes boursières au Benin, Koumba Sidibé, qui est en train de préparer le championnat d’Afrique vient du RAK. Cela montre que l’on peut s’entrainer au RAK et devenir champion du Mali ou champion d’Afrique.
Comment se porte le Réveil Athlétic Club de Kati ?
M. Kanté : Le RAK se porte très bien. Nous participons à toutes les compétitions de la Fédération malienne d’athlétisme. Nous remportons régulièrement des compétitions au niveau des catégories juniors, cadettes et séniors. Dans ces catégories, nous parvenons à qualifier des athlètes régulièrement en finale et nous avons des médailles pratiquement à toutes les compétitions. Donc l’on peut dire que le RAK est classé parmi les clubs réguliers des compétitions nationales d’athlétisme.
Quel retenez-vous de votre participation au meeting de San ?
M. Kanté : D’une part le meeting s’est globalement bien déroulé même s’il y a eu quelques difficultés concernant le transport. Il fallait quand même prendre en charge tous les frais de route et transport de tous les athlètes. Ils étaient aux nombres de 22. Au niveau des compétitions, d’autre part, tout s’est bien passé. Nous avons eu une médaille de bronze avec Awa Bamba au disque. En plus, une autre médaille de bronze dans le relais 4×400. Cela est déjà une très belle performance pour nous, surtout que 80% des clubs sont constitués des athlètes cadets et juniors.
Avez-vous un appel à lancer à l’endroit des autorités de Kati ?
M.Kanté : Nous demandons plus de soutien aux autorités de Kati, notamment au niveau du Conseil de cercle et la préfecture. Ces deux structures, nous a soutenu après le championnat de Kayes et pour le meeting de San. Nous voulons que le soutien soit plus régulier, c’est-à-dire qu’ils parviennent à mettre nos compétitions phares (le meeting de Kayes, celui de San et le championnat national) dans le budget de l’année. Cela permettra vraiment de mieux se préparer et apporter de consécration à notre cercle.
Avez-vous un dernier mot ?
M. Kanté : Je remercie le Sursaut pour le choix porté sur nous. Par ce que c’est très important que le club soit médiatisé. Nous faisons un sport qui n’est pas très médiatisé, l’athlétisme. Beaucoup de journalistes préfèrent le football, le basketball ou d’autres disciplines. Alors que l’athlétisme est la mère de toutes les disciplines, donc il faut que les gens s’y intéressent.
Propos recueillis par Safiatou Coulibaly
Source: Le Sursaut