Lundi, le long procès contre Amadou Aya et certains de ses hommes pour l’assassinat de 21 bérets rouges a connu son épilogue. Un épilogue contesté et rejeté en ce sen qu’une des victimes, Aminata Soumaré insatisfaite, annonce qu’elle saisira la Justice internationale.
La semaine passée, la réquisition du parquet demandait l’application de la loi d’entente nationale sur le procès et de déclarer les poursuites éteintes. Chose faite hier, la Cour a déclaré les poursuites éteintes contre Aya Sanogo et coaccusés et les a libérés. Aminata Soumaré, une des victimes et partie civile, s’est grandement fait remarquée le jour de la réquisition du parquet en s’opposant à l’application de la loi d’entente nationale et le protocole d’accord pris pour arranger le procès.
Après le verdict de la Cour hier aussi, Aminata Soumaré, rejette et promet de saisir la Justice internationale pour se faire entendre et se faire justice. Elle accuse Aya Sanogo et ses hommes de l’avoir enlevée et séquestrée et qu’elle aurait été violée durant sa détention.
Sanogo ira-t-il devant la Cour pénale internationale sur ce sujet ? A savoir que sur l’application de la loi d’entente nationale, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a alerté dans un communiqué. Le CNDH estime que la loi d’entente n’amnistie pas les cas de crimes et certaines infractions graves pour ne citer que le viol.
La dame Soumaré dispose de 3 jours pour faire appel et tout procureur peut s’autosaisir. Sanogo à son tour laisserait-il cette affaire connaitre une phase internationale ? Chose contre quoi, le président IBK a tout fait pour lui éviter. La Cour pénale internationale ?
Aminata Soumaré demande justice et après pardon. « On ne peut pardonner comme ça comme si rien ne s’est passé », décrie-t-elle. Affaire à suivre.
Koureichy Cissé
Source: Journal Mali Tribune