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Allocution de Macron : un discours pour tourner la page et «dessiner un nouveau chemin»

Emmanuel Macron a proclamé ce dimanche soir un quasi retour à la normale en France après trois mois bouleversés par l’épidémie de coronavirus, et dessiné un « nouveau chemin » pour la suite, autour de l’écologie, la souveraineté économique, l’unité de la République et la déconcentration.

Emmanuel Macron a voulu annoncer lui-même ce qu’il a appelé une « première victoire contre le virus » qui se traduit par un passage de tout le territoire en zone verte à l’exception de la Guyane et de Mayotte. Et surtout par un retour en classe de l’ensemble des enfants de la crèche au collège. Des annonces concrètes et attendues qui vont permettre aux Français de « retrouver le plaisir d’être ensemble ». Ce qui a permis, au passage, à Emmanuel Macron de rappeler qu’il avait fait le bon choix en lançant le déconfinement le 11 mai dernier.

En s’adressant aux Français, le chef de l’Etat a voulu tourner la page de ce moment où « la santé a été placée au-dessus de l’économie » et engager une nouvelle étape : celle de la reconstruction de l’économie qu’il veut « forte, écologique, souveraine et solidaire ». Un discours volontariste censé donner le ton de sa politique pour les deux années à venir auquel il a aussi ajouté un appel à l’unité et une prise de position sur la question du racisme qui agite la société, face auquel il s’engage à être « intraitable », tout en mettant en garde contre le communautarisme et en envoyant un message de soutien aux forces de l’ordre.

Macron veut ouvrir « une nouvelle étape »

Emmanuel Macron a donc défendu pied à pied sa gestion de la crise, faisant fi des nombreuses critiques. « Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays », a-t-il lancé, tout en promettant de corriger « vite et fort » les « faiblesses » que l’épidémie a mises à nu. « Nous n’avons pas à rougir » du bilan de ces trois mois, a insisté le président : « Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions ».

Satisfecit aussi sur le volet économique de la réponse à la crise, et les « 500 milliards » mobilisés : « Dans combien de pays tout cela a-t-il était fait ? C’est une chance et cela montre la force de notre Etat et de notre modèle social. » Pour les financer, Emmanuel Macron promet de ne pas augmenter les impôts, mais plutôt de « travailler et produire davantage », en dépit « des faillites et plans sociaux multiples » qui vont survenir.

Une seule annonce économique de court terme a été annoncée, mais elle était très attendue : les cafés et restaurants peuvent rouvrir normalement en Île-de-France, et plus seulement en terrasse. Pour le reste Emmanuel Macron affirme vouloir ouvrir « une nouvelle étape », celle de la relance économique, qu’il annonce « forte », « solidaire » et gage d’ « indépendance. »

« Dessiner un nouveau chemin »

Il promet aussi de nombreux investissements. Pour « créer de nouveaux emplois », Emmanuel Macron entend investir dans « l’indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole » de la France. Le président envisage même des « relocalisations » et a également annoncé un « plan de reconstruction du pays », fondé sur l’écologie. Mais aussi une « relance par la santé », avec des investissements dans les hôpitaux et la médecine de ville.

Alors que s’amoncellent les nuages économiques et sociaux, Emmanuel Macron s’est aussi beaucoup projeté sur l’après-crise sanitaire. « Les temps imposent de dessiner un nouveau chemin » pour les deux dernières années du quinquennat, a souligné le chef de l’Etat depuis l’Elysée. « Chacun d’entre nous doit se réinventer », a-t-il poursuivi. Un mantra qu’il dit s’appliquer « d’abord et avant tout » à lui-même.

Les oppositions très remontées

Très remontées, les oppositions de tous bords ont aussitôt critiqué un « exercice d’autosatisfaction ». « Début surréaliste, E. Macron est content de la gestion de la crise. Il oublie que notre pays va accuser une mortalité par millions d’habitants très élevée et l’une des récessions économiques les plus violentes au monde », a réagi le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.

La réinvention sent furieusement le monde d’avant. Surtout que c’est en contradiction avec tout ce que sont en train de faire ses ministres. Je pense par exemple au fait de donner autant d’argent aux entreprises sans aucune contrepartie.

Eric Coquerel, député de la France insoumise

A gauche aussi, le chef de l’Etat a fait grincer des dents, notamment celles du Premier secrétaire du PS Olivier Faure. « Ce soir ce qu’on voulait entendre, c’était non pas de nous dire “j’étais formidable” pour le passé, mais qu’il nous dise comment on engage les Français sur la voie d’un redressement rapide », a-t-il attaqué. Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, a, lui, dénoncé une « pluie de truismes, de mots volés et de poncifs », estimant que le chef de l’Etat le « saoule », pendant que le député LFI Alexis Corbière a fustigé un « discours bouffi d’auto-satisfaction ».

RFI

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