Une grande première en Algérie où un haut responsable des services secrets a été mis aux arrêts. Il s’agit du général Hassan, ancien chef de la lutte antiterroriste, qui a été condamné, jeudi 26 novembre 2015, à cinq ans de prison ferme.

De son vrai nom Abdelkader Ait-Ouarabi, le général Hassan était jugé par le tribunal militaire d’Oran, au nord-ouest, pour des délits de « destruction de documents et d’infraction aux consignes militaires ». Son avocat, Me Khaled Bourayou, qui déplore le fait que son client n’ait pas bénéficié de circonstances atténuantes, dénonce un châtiment infligé à un des plus hauts gradés de l’armée algérienne. Me Bourayou a annoncé la décision de la défense de se pourvoir en cassation, la justice militaire ne prévoyant pas de juridiction d’appel en Algérie.

A la demande du parquet, le procès s’est déroulé dans un strict huis clos. Les journalistes n’ont pas été autorisés à accéder au tribunal. Arrêté en août, le général Hassan, qui avait été placé sous contrôle judiciaire depuis sa mise à la retraite, fin 2013, a incarné pendant près de 20 ans la lutte implacable de l’armée algérienne contre les groupes terroristes armés.

Dans un communiqué, ses avocats ont déploré, jeudi, que le général Hassan « n’est qu’une victime collatérale de la féroce guerre des clans qui se livre à un haut niveau de la sphère politique ».