Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani
ALGER – Le ministère algérien des Affaires étrangères a démenti dimanche des informations selon lesquelles des chefs du groupe islamiste malien Ansar Dine auraient trouvé refuge en Algérie ou auraient l’intention de le faire.
« Certains titres de la presse nationale ont fait état d’informations selon lesquelles des chefs du mouvement Ansar Dine auraient ou ont l’intention de trouver refuge en Algérie. Je tiens à démentir de la manière la plus forte ces allégations qui n’ont aucun fondement », a indiqué le porte-parole du ministère, Amar Belani, dans une déclaration à l’agence APS.
Vendredi, le quotidien algérien El Watan Weekend avait annoncé que trois chefs d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) avaient trouvé refuge il y a plus de dix jours dans la région de Tamanrasset, dans l’extrême sud de du pays.
Il s’agit de « l’émir Wathik, de son vrai nom Abderrahman Gouli, de l’émir Abou Abida, alias Mourabiti Ben Moula (…), et d’Athman Ag Houdi, un cousin de Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Dine », indiquait le journal.
Les trois hommes sont arrivés en Algérie à l’issue de « plusieurs semaines de négociations entre les services de sécurité algériens et la direction d’Ansar Dine », ajoutait El Watan, citant une source sécuritaire.
Ansar Dine fait partie des groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont occupé en 2012 le nord du Mali où ils ont commis de nombreuses exactions, avant d’en être en partie chassés par une intervention armée franco-africaine lancée en début d’année.
Le journal affirmait également que l’Algérie serait prête à accorder l’asile politique au chef d’Ansar Dine s’il acceptait de se rendre.
Mercredi, un porte-parole d’Ansar Dine, Senda Ould Boumana, avait annoncé à l’agence mauritanienne en ligne Nouakchott informations (ANI) qu’il se trouvait près de la frontière entre le Mali et l’Algérie et allait se rendre à l’armée algérienne. Aucune information n’a depuis été donnée sur son sort.
L’Algérie, qui partage près de 1.400 km de frontières avec le Mali, a toujours milité en faveur d’une solution politique pour régler le conflit dans ce pays.
amb/cco