Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, hier, un financement de 228,5 millions de dollars, soit près de 113,5 milliards de FCfa. Cette enveloppe est destinée à améliorer la gestion des ressources en eau dans le bassin du fleuve Sénégal et à stimuler les perspectives de développement de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal.
Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé, hier, une initiative visant à atténuer les pénuries d’eau dans le bassin du fleuve Sénégal et la région du Sahel. Selon un communiqué de la Banque mondiale, le bassin du Sénégal, qui couvre 300.000 km², a un fort potentiel hydroélectrique et d’irrigation qui pourrait améliorer considérablement la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau tout en fournissant une énergie renouvelable et peu coûteuse. Ce projet, précise l’institution financière, vise à augmenter les disponibilités en eau pour l’agriculture et la production alimentaire, renforcer la gestion de l’aquaculture et de la pêche, promouvoir l’hydroélectricité en se fondant sur des études de faisabilité. Ce projet vise à combler des déficits clés en santé, en ressources hydrauliques, en électricité, alimentation et en pêche. Il privilégie un renforcement de la coopération et de la coordination régionale.
La note de la Banque mondiale mentionne que plus de 4,5 millions de personnes vivant le long du fleuve Sénégal devraient bénéficier directement de ce projet à l’échelle de plusieurs pays. Les pays concernés figurent parmi les plus pauvres de la planète, avec 42 % à 53 % de leurs populations vivant au-dessous du seuil de pauvreté. Ces populations sont, pour l’essentiel, des paysans pratiquant une agriculture vivrière et de petits exploitants. « Le projet fleuve Sénégal démontrera l’importance de l’intégration et de la collaboration régionale au sein d’un groupe stratégique de pays confrontés à des pénuries énergétiques et alimentaires croissantes et à une augmentation de la demande, qui affectent de plus en plus leur performance économique », a indiqué Shelley McMillan, spécialiste des ressources en eau à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet fleuve Sénégal. Le communiqué de la Banque mondiale précise que les financements approuvés comprennent un don de 16 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds pour les pays les moins avancés, qui vise à renforcer les capacités de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (Omvs).
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Agriculture, pêche, aquaculture : 113 milliards FCfa de la Banque mondiale pour la gestion du fleuve Sénégal
Par abdoulaye ouattara
07/12/2013