Accompagné d’une forte délégation, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Housseyni Amion Guindo, a rendu une visite au siège de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN), le jeudi 3 septembre, pour échanger avec les travailleurs. A son arrivée, le ministre Guindo a été chaleureusement accueilli par le Directeur Général de l’ABFN, Abdrourahamane Oumarou Touré et l’ensemble de son personnel.
Identifier les difficultés et les opportunités pour permettre à l’Agence du Bassin du Fleuve Niger de s’acquitter de ses missions. Voilà d’un trait tout le sens de cette visite.
En prenant la parole, le ministre Guindo a souligné que cette visite s’inscrit dans le cadre d’un échange avec le personnel de l’ABFN afin d’identifier et appréhender les difficultés et les opportunités au sein dudit Bassin.
Selon lui, l’ancien siège de l’ABFN est étroit et ne dispose pas des équipements adéquats. « Le gouvernement malien a pris la disposition pour l’équipement et la construction du nouveau siège de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger d’un coût prévisionnel de deux milliards de FCFA » a-t-il déclaré.
Ensuite, il dira que la volonté politique a été largement exprimée pour sauver ce fleuve, à travers un arrêté ministériel par les trois ministres pour interdire l’orpaillage par drague qui constitue un sérieux problème.
D’après lui, l’orpaillage par drague sur le fleuve Niger a été suspendu jusqu’à nouvel ordre. Dans cette veine, il a rappelé au directeur de l’ABFN, que la préservation du fleuve Niger relève de sa responsabilité. Cependant, il s’est dit indigné, après avoir appris que certaines dragues appartenant à des étrangers Chinois, soient encore opérationnelles sur le fleuve.
C’est pourquoi, se disant bien conscient des actions en cours pour proscrire le dragage sur le fleuve Niger, Housseyni Amion Guindo, a invité à plus de célérité dans les actions.
« Des actions sont en cours, mais ce n’est pas facile, il faut l’application de la réglementation en vigueur pour parvenir définitivement à endiguer ce fléau qui menace plus de 15 millions de personnes » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « le gouvernement veut tout mettre en œuvre pour arrêter cette pratique ».
Dans cette dynamique le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a annoncé que son département est en train d’entreprendre le dragage du fleuve sur le chenal Macina et Diafarabé, grâce au partenariat avec la Banque Mondiale. Les activités sont en cours, dit-il, et les financements sont disponibles. Elles s’inscrivent, dira-t-il dans le cadre d’un plan de curage du fleuve pour la navigabilité de la frontière guinéenne jusqu’au Niger.
Avant de terminer, le ministre Housseyni Amion Guindo, a indiqué que l’ABFN est en train de mettre en œuvre ce projet et que son département vient en appoint pour faciliter l’atteinte de cet objectif.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut