Le ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé, a présidé vendredi dernier à Kita, la 8è session du conseil d’administration de l’Agence de développement rural de la vallée du fleuve Sénégal (ADRS). La session s’est déroulée en présence du directeur général de l’ADRS, Oumar Berthé ainsi que des administrateurs.
A l’entame de ses propos, le ministre de l’Agriculture a indiqué que dans la zone d’intervention de l’ADRS, la campagne agricole s’est déroulée dans des conditions caractérisées par la disponibilité des denrées de grande consommation sur les marchés, la stabilité des prix des céréales, la bonne répartition des pluies dans le temps et dans l’espace, la bonne crue des cours d’eau, en particulier le fleuve Sénégal.
Les efforts conjugués de l’ensemble des acteurs ont permis d’obtenir une production de 9.474,40 tonnes de céréales sur une prévision de 9.401,2 tonnes, d’assurer le démarrage de la mise en œuvre du plan de production de semences par la réalisation de 1,50 hectare de riz, 2 hectares de maïs et 3,75 hectares de niébé, la formation de 1.486 producteurs, dont 496 femmes sur 23 thèmes. L’Agence a pu réaliser le branchement des stations de pompage des périmètres irrigués villageois de Kamankolé et de Bakoye à la ligne de moyenne tension dans le cercle de Bafoulabé, et a assuré la mise en œuvre des activités d’agroforesterie communautaire dans les cercles de Kayes et de Bafoulabé.
Dr Nango Dembélé a rappelé que son département accorde une importance particulière à l’amélioration de la productivité et à la mécanisation agricole. « Aussi, les actions futures de l’Agence devront s’inscrire dans cette optique », a-t-il ajouté. Conformément à cette vision du département, le directeur général Oumar Berthé a précisé que d’une manière générale, 2019 est une année charnière qui permettra de doubler sinon même tripler le potentiel de production à travers les aménagements à maîtrise totale et partielle de l’eau. «Nous avons un aménagement à maîtrise totale de l’eau à Manantali, et on a 200 hectares au niveau de Mahina qui seront augmentés jusqu’à 880 hectares», a soutenu le directeur de l’ADRS.
En effet, l’ADRS a pour missions, entre autres, de contribuer au développement intégré des productions animales, végétales et halieutiques, à la sauvegarde de l’environnement et l’amélioration des conditions socio-économiques de la population, à l’organisation et au fonctionnement efficient des dispositifs d’approvisionnement en intrants des exploitants agricoles et de leur organisation. Ses missions touchent à l’émergence et à la promotion d’un secteur privé rural professionnel et à la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des projets de développement de sa zone d’intervention.
Le budget prévisionnel 2019 de l’Agence, équilibré en recettes et en dépenses, est évalué à 9,724 milliards de Fcfa contre plus de 8,312 milliards de Fcfa pour l’exercice 2018, soit une augmentation de 16,98%. Le chef du département de l’Agriculture a remercié au nom des autorités, la Banque islamique de développement, la Banque mondiale et l’OMVS pour leur accompagnement, et a exhorté les administrateurs à un examen minutieux des documents afin de parvenir à des recommandations pertinentes qui permettront à l’ADRS d’atteindre ses objectifs.
Il est utile de rappeler que la zone d’intervention de l’ADRS couvre la partie de la vallée du fleuve Sénégal comprise dans les cercles de Bafoulabé, Kayes, Kéniéba, Kita et Yélimané.
Mohamed Z. DIAWARA
L’Essor