Avec les tensions régionales au Sahel, où le Mali , le Burkina Faso et le Niger ont exprimé des positions fermes vis-à-vis de la France , notamment par le biais d’actions militaires et diplomatiques, la politique française en Afrique est scrutée de près. Dans cet environnement complexe, la France tente de renouer les liens, cette fois avec le Rwanda , à l’occasion du 30e anniversaire du génocide contre les Tutsis.
Une délégation française, comprenant le secrétaire d’État Hervé Berville , s’est rendue à Kigali, soulignant l’importance de cette commémoration pour la France. Leur présence vise à affirmer l’engagement de la France dans la reconnaissance et la mémoire de cet événement tragique.
Dans une démarche de réconciliation, le président Emmanuel Macron a fait un mea culpa notable, reconnaissant que la France, aux côtés de ses alliés, aurait pu empêcher le génocide mais a manqué de volonté. Cette déclaration marque une avancée significative dans l’acceptation des responsabilités historiques de la France.
La réaction à cette position a été largement positive, avec des organisations comme la Fédération internationale pour les droits humains applaudissant cette évolution. Cette reconnaissance ouvre réellement la voie à des actions judiciaires visant à établir les responsabilités individuelles dans les événements de 1994 .
L’ouverture des archives françaises sur le génocide, un geste symbolique fort, est également demandée par des associations, qui souhaitent que la justice puisse avoir accès à tous les documents nécessaires pour élucider les faits.
Ainsi, dans un contexte où les relations franco-africaines sont marquées par des épisodes douloureux et des tensions politiques, l’initiative de la France au Rwanda pourrait marquer un tournant vers une diplomatie plus apaisée et une volonté de réconciliation historique.