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Afrique du Sud : liberté conditionnelle pour le « tueur numéro un » de l’apartheid

Le ministre de la justice sud-africain a accordé, vendredi 30 janvier, la liberté conditionnelle à Eugene de Kock, le plus célèbre tueur de l’apartheid, en prison depuis 1994. « Dans l’intérêt de la réconciliation nationale, j’ai décidé de mettre M. De Kock en liberté conditionnelle », a déclaré le ministre Michael Masutha, ajoutant que les modalités de la libération du « tueur numéro un » de l’apartheid ne seraient pas rendues publiques. Responsable de kidnappings, de tortures et d’assassinats d’opposants, il avait été chargé, pendant le régime de l’apartheid, de lutter contre le Congrès national africain (ANC).

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Le ministre avait refusé en juillet une précédente demande de mise en liberté du « tueur numéro 1 » de l’apartheid, aujourd’hui âgé de 66 ans, car les familles des victimes n’avaient pas été consultées. Il avait été condamné en 1996 à deux peines de perpétuité et deux cent douze ans de prison pour 89 crimes et délits commis lorsqu’il était à la tête d’une unité antiterroriste de la police du régime raciste.

« ASSASSIN D’ÉTAT »

La Commission vérité et réconciliation (TRC, pour Truth and Reconciliation Commission), mise sur pied pour révéler et éventuellement pardonner les crimes de l’apartheid, lui a ensuite accordé l’amnistie pour une bonne partie de ses crimes, y compris deux attentats à la bombe et douze meurtres de militants anti-apartheid. Mais elle lui a refusé l’amnistie pour les meurtres de cinq hommes en 1992, estimant que les victimes n’avaient pas de lien avec la guérilla anti-apartheid et qu’un mobile politique ne pouvait être invoqué. Il est donc resté en prison.

Pendant son procès, comme devant la TRC, Eugene de Kock, qui s’est lui-même qualifié d’« assassin d’Etat », avait longuement et froidement détaillé une multitude d’atrocités commises par son unité secrète – la tristement célèbre unité C 10 de Vlakplaas, du nom de la ferme qui, près de Pretoria, abrita, pendant deux décennies, les policiers chargés d’éliminer par tous les moyens les cadres du Congrès national africain (ANC) –, n’omettant aucun détail et justifiant ses actes par des ordres politiques.

 

Source: lemonde.fr

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