L’Afrique du Sud en proie à des manifestations violentes. Depuis quelques jours, le pays est secoué par des marches dans différents townships autour de la capitale Pretoria et de Johannesburg. Des manifestations qui tournent à l’émeute. Les habitants en colère protestent contre le manque d’infrastructure publiques, l’eau, l’électricité et les logements. Et le gouvernement s’inquiète de ces débordements. Hier, mercredi 5 février, les manifestations ont dégénéré, une personne a été tuée.
Les habitants de Brondhortspruit, à l’est de Pretoria, manifestent depuis une semaine. Ils dénoncent le prix de l’électricité et les coupures de courant. Chaque jour, quelques centaines d’habitants barricadent les rues du township et le rassemblement tourne à l’émeute.
En une semaine, une clinique, un poste de police, une bibliothèque et plusieurs habitations ont été incendiés. La police a arrêté, mercredi 5 février, une cinquantaine de manifestants.
Cette semaine également, à Sebokeng, à l’est de Johannesburg : là aussi, les habitants manifestent depuis plusieurs jours. Ils réclament des logements qui, selon eux, leur ont été promis par la municipalité. Mercredi, un jeune a été tué par balle. Impossible pour le moment de savoir qui a tiré. La police, débordée, dit avoir utilisé des balles en caoutchouc.
Ce jeudi 6 février, les forces de l’ordre ont arrêté six personnes pour violence publique. Ces dernières semaines, plusieurs dizaines de manifestations ont tourné à la violence. Au moins neuf personnes sont décédées lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.
En début de semaine, le président de la république, Jacob Zuma, a rappelé que manifester est un droit constitutionnel mais a mis en garde contre tout débordement.