L’affaire de Drami dans le Cercle de Baguineda, la vente de la Place du cinquantenaire, l’affaire du bâtiment de la famille Kouma sise au marché Malimag où loge l’administration territoriale en échange des bâtiments d’en face sont, entre autres, des dossiers qui éclaboussent le ministre Bathily et la directrice des domaines et du cadastre, Mme Sy Awa Diallo. La complicité entre les deux cadres a montré que le lien qu’ils entretiennent est basé sur des raisons d’intérêts. Aujourd’hui, Mme Sy Awa Diallo est devenue un cadre dont le ministre Bathily pourrait difficilement se débarrasser.
Aujourd’hui, trois affaires interpellent le ministre Bathily. La première, l’affaire Drami, dans le cercle de Banguineda, concerne des hectares appartenant à la population locale. Ces propriétés ont été partagées entre les barons de l’Etat dont la directrice elle-même et Amadou Aya Sanogo. Hélas, les populations de cette localité ne savent plus à quels saints se vouer pour mettre la main sur leurs terres.
Concernant la deuxième affaire, celle du cinquantenaire, des journaux maliens (Le Sphinx, Le Républicain, Les Echos…) ont levé et poursuivent le lièvre sur la vente de la place publique à un homme d’affaires américain. Les enquêtes ont révélé que toutes les procédures n’ont pas été respectées dans cette transaction.
Primo : il devrait y avoir le déclassement du site en conseil de ministres et l’avis du ministre de la Culture.
Secundo : la commission de dérogation aurait dû siéger sur cette question quand on sait que c’est un bien de l’Etat et que l’endroit constitue une servitude du fleuve.
Tertio : on est en droit de se demander s’il doit y avoir un arrêté interministériel sur instruction du seul ministre des Domaines alors que le gouverneur ou le maire relève d’un autre ministre signataire de l’arrêté de suspension.
Enfin, peut-on prendre une telle décision de vente sans l’avis du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, garant du schéma directeur d’aménagement et de l’urbanisme ? Est-ce normal de le faire sans l’avis du ministère de l’Environnement et celui de la Protection civile ?
Selon nos sources, aucun cadre du département n’a été associé à cette affaire. Elle a été traitée par le ministre Bathily, son chef de cabinet, une belle sœur de la directrice nationale et la directrice elle-même. D’où l’attitude peu commode et irrespectueuse de la directrice envers ses autres collègues.
Une autre affaire, non moins importante, risquerait d’éclabousser véritablement le ministre Bathily et sa directrice. Il s’agit de l’affaire d’échange du bâtiment de la famille Kouma. Selon nos sources, la famille Kouma aurait versé une importante somme d’argent pour l’échange de son bâtiment sis au marché, près du centre commercial « Malimag » et où loge l’administration territoriale contre les bâtiments qui malheureusement sont sur le point d’être vendus par l’ACI.
On est en droit de se demander si le ministre Bathily n’est pas pris de court par les événements. Certes, le ministre se fait passer pour l’homme le plus transparent du gouvernement, un homme engagé dans la lutte contre la corruption. Mais l’on se demande s’il peut monter sur l’arbre de la transparence ? Pas évident. Surtout si l’on sait qu’il n’est pas étranger aux nombreux scandales de son département.
On se rend compte que toutes les actions menées par Mme Sy sont mûries et bien pensées avec son ministre dont les liens familiaux sont très forts. Raison pour laquelle la directrice des domaines et du cadastre est inamovible malgré la forte pression du syndicat pour la faire partir à cause des actes qu’elle a posés au détriment de l’Etat, de ses collègues travailleurs et sans que le ministre Bathily ne lève le petit doigt.
Ne cherchons pas loin, la directrice des domaines de l’Etat est au début et à la fin de tout ce que Bathily pose comme acte, et cela, au grand dam des travailleurs de la boîte. C’est comme dit un adage, « il n’y a pas de feu sans fumée ». La directrice des domaines, Mme Sy Awa Diallo, est devenue le bras armé du ministre Bathily dont elle exécute les salles besognes.
Fakara Faïnké
Source: Lerepublicainmali