Que se passe-t-il réellement dans certaines localités maliennes du nord, notamment Kidal, Tessalit, Aguel hok, Anéfis, Abeïbara… ? Nul ne le sait. Depuis la rébellion de 2012, ces localités échappent à l’Etat malien. Aujourd’hui, l’armée et l’administration maliennes y sont carrément absentes. Seules les forces françaises et la Minusma ont accès à ces zones. Malgré tout, le gouvernement malien semble se plaire dans cette situation qui prévaut au nord et qu’aucun pays n’acceptera chez soi. Mais le Mali est coupé en deux au vu et au su de tous.
Nord du Mali :
Des axes coupés
Aujourd’hui, plusieurs axes routiers entre les localités du nord sont aux mains des groupes armés et autres bandits. Ceux-ci, en toute impunité, agissent contre les populations civiles. Ainsi, les braquages, agressions et attaques sont devenus quotidiennes. Et les populations pointent du doigt les autorités qui sont au courant de ces actes. Mais à Bamako, le gouvernement, à coup de contrevérités, joue à la politique de l’autruche. L’on tente de faire croire que la situation est redevenue normale au nord. Ce qui est loin de la réalité.
Nord du Mali :
Des responsables de la rébellion se la coulent douce à Bamako
Le lundi, le gouvernement et ses partenaires ont tenté un coup médiatique (folklorique ?), en annonçant la réouverture des classes à Kidal. Une cérémonie officielle devrait marquer cet « évènement ». Mais, coup de théâtre. Une délégation gouvernementale, qui était attendue à Kidal, a été empêchée de faire le déplacement. Les maitres de Kidal et leurs sbires ne voulaient point sentir les responsables de l’Etat. Au même moment, des responsables de la Cma (coordination des mouvements de l’Azawad) sont aux petits soins de Bamako. Ils sont logés et nourris dans des hôtels de luxe de la capitale, au frais de l’Etat malien !
Nord du Mali :
Un bras droit d’Iyad tué
La lutte contre les Djihadistes continue dans le Nord du Mali. Un ancien commandant de l’armée malienne, qui a regagné en 2012 les rangs du groupe islamiste Ançar Eddine, a été tué la semaine dernière lors d’une opération militaire française. Esse Ag Warakoule, c’est de lui qu’il s’agit, était un des lieutenants d’Iyad Ag Ghali.
Justice :
Yélimané n’est pas Kidal
A Yélimané (région de Kayes), dix-sept personnes ont été arrêtées et sont actuellement en détention. Motif ? Ces personnes ont participé à une marche non autorisée. Au même moment, à Kidal des gens (manipulés) battent quotidiennement le pavé et organisent des manifestations hostiles contre l’Etat. Ils ne sont guère inquiétés.
Rassemblées par la Rédaction
source : L Aube
