Suite à la propagation d’informations faisant état de la vente en République de Mali, de moustiquaires imprégnées en provenance de la Guinée, le ministère guinéen de la Santé, Edouard Gnankoye Lamah, brise le silence et indique la démarche en cours pour tirer cette affaire au clair.
«On dit que le vendredi, 13 Septembre 2019, par une lettre officielle, des partenaires de lutte contre le paludisme en République de Guinée auraient dit que des moustiquaires ont été soustraites en Guinée et vendues au Mali. J’ai donc invité tous les partenaires qui opèrent dans le domaine de la lutte contre le paludisme. On a reçu un démenti. Aucun partenaire technique et financier de la Guinée n’a balancé une telle information», dément d’entré le ministre.
Plus loin, le ministre fait savoir qu’il a même contacté l’Ambassadeur de la Guinée au Mali pour en savoir plus. «Mais malheureusement, il n’était pas en place. Le conseiller que j’ai eu m’a dit que ça fait beaucoup de bruits au Mali entre Guinéens et Maliens», ajoute-t-il.
Edouard Gnankoye Lamah compte appeler son homologue ministre de la Santé du Mali pour en savoir davantage.
«En résumé, on ne peut pas infirmer que des moustiquaires seraient parties de la Guinée, on ne peut pas non plus le confirmer. On ne peut pas dire que c’est faux, on ne peut pas dire que c’est vrai parce que nous ne disposons pas encore d’éléments pour faire une affirmation dans l’un comme dans l’autre sens. Comme je l’ai dit, des dispositions sont prises. Dès lundi, nous allons soumettre des propositions au Premier ministre qui va nous autoriser. Et je suis sûr que l’Etat guinéen n’épargnera aucun sacrifie pour mettre en route cette mission composée de plusieurs fonctionnaires de différents horizons: policiers, douaniers et autres, pour se rendre aux Mali afin d’entrer en contact les réalités et les documents», tente de rassurer le ministre.
Ce que je peux vous dire en conclusion, poursuit-il, le ministère de la Santé ne croise pas les bras devant cette affaire
«Comme certains disent que le ministère de la Santé est complice, il aurait participé à la vente, ça j’affirme qu’en aucun moment on n’a vendu une moustiquaire, ni ici à l’étranger. Mais la vérité se saura très prochainement parce que c’est une affaire qu’il ne faut pas banaliser», conclut le ministre.
Alpha Amadou Diallo