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Affaire Moura : après le gouvernement, les partis politiques et la société civile de la localité apportent un démenti formel au rapport des Nations unies

Alors que le gouvernement de la transition malienne conteste et qualifie ledit rapport de « biaisé » tant sur l’approche que sur son contenu, des citoyens lambda de la localité de Moura, dans la région de Mopti, trouvent plutôt que le document produit par les Nations unies sur un prétendu massacre des civils par l’armée malienne est une contre-vérité.

Encore une fois, les ressortissants du village de Moura apportent un démenti formel aux accusations gravissimes infondées contenues dans le rapport publié sur la situation des droits de l’homme au Mali par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Lequel document évoque les évènements enregistrés au sein dudit village en date du 27 au 31 mars 2022.A travers une délégation venue de la localité incriminée, les habitants ont voulu s’adresser à l’opinion nationale et internationale à travers une rencontre avec les autorités du pays. La rencontre, tenue au sein du ministère de la Réconciliation a été l’occasion pour, indique-t-on, apporter de vive voix un démenti formel au rapport onusien accusant l’armée malienne de tuerie sauvage contre les populations de Moura, dans la région de Mopti. « Dans le rapport des Nations unies, on annonce que des civils ont été tués par l’armée malienne. Mais ce sont ces mêmes populations qui sont massivement sorties, suite à l’évènement, pour accueillir la délégation ministérielle dépêchée sur le lieu à la suite de l’évènement ». « La délégation ministérielle a été ovationnée par la population. On n’allait jamais acclamer les ministres si l’armée avait réellement tué des habitants parmi nous », témoigne un vieux dont nous tairons le nom pour des raisons sécuritaires. Puis d’exprimer ceci d’une vive voix : « Ce que j’ai vu à la suite de l’opération des FAMa à Moura, c’est que ce sont des djihadistes qui ont été tués dans le village. C’est tout ce que je sais de cette affaire. Je n’ai pas vu un seul civil tué par l’armée à cette occasion. Le même rapport dénonce que des femmes ont été violées, de l’argent volé par l’armée. Je n’ai pas vu ça », confie l’habitant du village. Au nom des autres, une femme représentante s’est également exprimée à cette occasion. D’après elle, les soldats maliens ont pu effectuer cette opération d’envergure contre les ennemis du pays au sein du village. « Ils n’ont tué que des djihadistes et n’ont violenté aucune femme. Ils ont quand-même mené des fouilles à l’intérieur de nos maisons. C’était un jeudi, le 27ème jour du mois de Ramadan ». S’exprimant en langue peule, la représentante avoue que les djihadistes ont accusé les villageois, après le départ des militaires, d’avoir montré leurs cachettes aux Forces armées maliennes. Elle précise qu’ils (habitants) ont été menacés de mort par des djihadistes échappés au châtiment des soldats. « Je ne vois vraiment pas le civil qui a été tué à Moura par l’armée. Tous qui ont été neutralisés sont des terroristes », ajoute un autre homme au turban blanc. La vérité est là, dit-il. « J’étais présent le jour de l’affrontement. Cela fait des années que je suis domicilié à Moura. Je n’ai vu le corps d’aucun civil tué par l’armée », témoigne un autre homme dont nous tairons le nom pour des raisons de sécurité. A ces démentis formels s’ajoutent les déclarations faites par des responsables politiques, les leaders d’association et d’organisation chargée de la défense des droits humains au Mali. Le Haut-commissariat des Nations unies en charge des droits de l’homme a-t-il dit la vérité dans cette histoire ?

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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