Apparemment, Ousmane Coulibaly directeur général de ‘’Initiative Sotobajo’’ et Hamet Niane le gérant de Guetema SARL sont deux hommes façonnés d’une même moule. Ils se connaissent bien et se comprennent pour s’adonner à leur partie de plaisir qui n’est autre que les affaires louches aux conséquences destructrices sur l’entreprise dont ils dirigent respectivement. La bataille judiciaire enclenchée tournera à l’avantage de qui ?
A titre de rappel, depuis novembre 2014, Hamet Niane le crédule gérant de Guetema SARL se fait passer pour une victime de l’escroquerie d’Ousmane Coulibaly directeur général de « Initiative Sotobajo ». Cette société de microfinance est connue au Mali pour avoir ruiné la vie de tant de personnes qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Les malédictions proférées à longueur de journée par des cœurs en amertume contre cette structure à scandale, s’abattent donc sur Ousmane qui s’est arrogé le droit de la diriger. Par conséquent, la prison est devenue pour cet homme ‘’un hôtel cinq étoiles’’ qui lui permet de se requinquer dès qu’il se sent extenué ou quand il veut se mettre à l’abri des regards et des racontars.
En effet, Hamet (probablement son complice) qui s’est étonnamment laissé happer tel un colibri qui happe les insectes en plein vol, lui a livré de matériels informatiques et bureautiques pour une valeur marchande de 49 955 000 f CFA. De cette date à nos jours, l’entreprise Guetema SARL n’a vu le moindre espoir de trouver, un jour, son argent. Quant à l’action judiciaire entamée, elle peine à connaitre son épilogue pour la simple raison que Hamet et Ousmane sont deux protagonistes au ‘’talent d’arnaqueur exceptionnel’’. « Les tortues savent où se faire mordre », dit un proverbe de chez nous.
Ainsi, Ousmane tient désormais un autre langage tout aussi effarant que ses bassesses. « Hamet nous a livré de vieux mobiliers de bureau », aurait-il laissé entendre à un avocat. Par ailleurs, faut-il signaler au passage que ces matériels aussi ont été saisis le 31 août 2016 par Gaoussou Sidibé domicilié à Badalabougou. Cet imprimeur a agi de la sorte parce qu’il n’a pas été payé pour avoir confectionné des carnets que les clients utilisent lors de leurs opérations de dépôt et de retrait d’argent au niveau des caisses Sotobajo. Cet acte s’appelle : « déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul ». C’est bien l’objectif recherché par Ousmane de voir les problèmes s’enchevêtrés. Maintenant qui pourra les démêler ? Cette affaire a donc pris une autre dimension.
C’est pourquoi, une source proche de ce dossier s’est aventuré d’affirmer que l’issue de ce feuilleton judiciaire s’annonce bonne pour le directeur général de Sotobajo dont la défense a déjà réuni plusieurs éléments qui paraissent solides. Primo, elle prétend que la preuve du refus manifeste de Sotobajo de payer la somme de 49 955 000 f ne peut être établie que devant une instance commerciale et non pénale comme certains le disent haut et fort. Secundo, elle soutient que Ousmane est victime d’acharnement de la part du plaignant (Hamet) qui a allégrement transgressé les termes du compromis (qui le compromet). Notamment le fameux protocole d’accord dont l’invétéré escroc (directeur) avait signé en s’engageant à payer ce qu’il doit à la société Guetema SARL.
En somme, pour certains observateurs qui ont requis l’anonymat, Ousmane et Hamet se voient toujours pour affiner leurs stratégies visant à transformer cet épisode judiciaire en véritable parodie. Mais comment et en vertu de quoi, l’imprimeur Gaoussou Sidibé a-t-il sollicité le service des huissiers qui sont allés saisir les matériels de Sotobajo qui ne cesse de changer de siège social au gré de ses méfaits ?
Affaire à suivre
Dougoufana Kéita
Par La Sirène