Hier lundi, l’organisation internationale de défense de la liberté de la presse a joint sa voix à celle de la Maison de la presse de Bamako pour fustiger les multiples violations des droits des trois journalistes de maliactu.net depuis leur arrestation le 21 février dernier.
« Nous dénonçons les conditions de cette arrestation qui a été menée par des hommes en civil et qui se sont présentés avec des armes et sans mandat », a déclaré Arnaud Froger de Reporter sans frontière (RSF).
Selon le responsable du bureau Afrique de l’organisation, le maintien du journaliste Salif Diarrah sous contrôle judiciaire, l’empêche d’exercer son travail dans un contexte préélectoral où tous les journalistes seront amenés à couvrir des événements politiques, couvrir parfois des sujets sensibles.
Les trois journalistes, libérés après des jours de détention, sont confrontés aujourd’hui à plusieurs difficultés. Particulièrement le cas du rédacteur en chef du site (Salif Diarrah) inquiète les acteurs de la presse, qui ont tirés hier au cours d’un point de presse la sonnette d’alarme tout en appelant à une levée des restrictions dont fait toujours l’objet le journaliste.
Rappelons que les journalistes de maliactu.net ont été arrêtés le mercredi 21 février 2018 à 11h par la force sur leur lieu de travail par les agents de sécurités armés en civil sans mandat d’emmener. Tout le matériel de travail : ordinateurs, microphones, caméras, téléphones de la rédaction, a également été emporté.
A.T. Dansoko