L’argent offert par le gouvernement au président du Haut conseil islamique était le seul point inscrit à l’ordre du jour du point de presse, le samedi 9 février, au siège du CIGMA, animé par le porte-parole du gouvernement.
Le refus de l’imam Dicko de prendre les cinquante millions offerts par le gouvernement pour l’organisation d’un meeting prend une allure d’affaire d’Etat. Après un premier communiqué lu sur les antennes de l’ORTM, la chaîne publique, le gouvernement, à travers son porte-parole, est revenu de nouveau sur la question.
Amadou Koita a déclaré qu’il n’a jamais été question, dans l’intention du gouvernement, de tenter d’influencer quelques responsables d’aucune organisation. D’après lui, l’exécutif est l’objet quotidiennement de sollicitations pour divers appuis émanant d’une variété d’organisations maliennes. Le ministre Koita a dit prendre acte du refus du fait que la rencontre du Haut conseil islamique ne requiert pas d’assistance financière.
Il convient de rappeler que le président du Haut conseil islamique n’a pas voulu accepter l’appui financier offert par le gouvernement. Il l’a fait savoir à travers une vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux. Ce qui n’a manifestement pas plu au Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui parle de «théâtralisation» de l’affaire.
Abdrahamane SISSOKO
Source: Wagadu