Suite au décès de leur camarade de faculté, Abdoulaye Guindo, mort broyé par un camion benne le jeudi 9 novembre dernier, sur la route de l’université de Kabala. Le comité AEEM (Association des élèves et étudiants du Mali) de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB), a marché le Jeudi 15 Novembre 2017. Cette marche pacifique des étudiants avait comme point de départ le complexe universitaire de Kabala, au carrefour de Baco Djikoroni ACI soit une distance de 15km. Une manière pour les universitaires d’exprimer leur ras-le-bol face à l’état de la route de Kabala (très étroite), qui est très fréquentée aujourd’hui par les étudiants et aussi l’indélicatesse des chauffeurs des gros porteurs transportant sable et gravier.
A titre de rappel au mois de juin dernier, deux étudiants ont été massacrés dans les conditions similaires et quelques mois plus tard, ce fut le tour du Pr Cissé, tous de la même Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB). Les revendications du secrétaire général du comité AEEM, M. Mansour Koné portent sur quatre points essentiels à savoir : l’ouverture de la cantine universitaire à Kabala ; la construction de l’internat, l’équipement de l’infirmerie de leur faculté et la réalisation des ralentisseurs sur la route de Kabala ou bien l’interdiction totale des activités des gros sur cette voie. Faute de quoi, les étudiants menacent. « Si jamais, nous ne serons pas satisfaits d’ici lundi, alors nous allons faire sortir tout le Mali de Kayes à Kidal. Mêmes les jardins d’enfants ne seront pas épargnés. » prévient M. Koné. La marche a pris fin aux environs de midi.
Le samedi 18 novembre les étudiants se sont retrouvés sur la Colline de Badalabougou (FLASH) pour une journée de lecture de coran pour le repos éternel de l’âme de toutes les victimes de la route de Kabala. Cette cérémonie de prières et de bénédictions, a enregistré la présence tous les responsables de l’université de Kabala. L’occasion était bonne de prier pour une année universitaire apaisée.
Ben Abdoulaye
Source: L’Enquêteur