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Affaire de la 3e licence téléphonique : Apollinaire Compaoré en difficulté. Au secours IBK !

ibrahim boubacar keita president mali ibk

Après avoir attribué par entente directe la 3e licence globale de téléphonie au consortium Planor-Monaco télécom international en février 2013 pour un montant de 55 milliards de Francs CFA, le gouvernement de la transition avait cru à la crédibilité du groupe à pouvoir relever le défi financier à échéance indiquée. Erreur. Après épuisement du délai de rigueur, Apollinaire Compaoré, s’est trouvé en difficulté pour le payement d’un reliquat qui s’élève à 22 milliards de nos francs après le versement d’une première tranche de 33 milliards FCFA le 12 février 2013. Pendant que le Gouvernement poursuit son mutisme sur ce dossier brûlant, nous apprenons que, Cessé Komé, exclu par l’octroi de gré à gré par les autorités de la transition, a engagé une procédure d’arbitrage à l’international afin d’exiger une suspension du processus d’attribution controversée de la fameuse licence. IBK qui a promis de lutter contre la corruption est fortement attendu sur ce dossier.

 

Le 13 juin 2013, alors qu’on était encore dans la transition, trois ministres étaient face à la presse dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances afin de donner la version des faits du gouvernement après la grande polémique qui a accompagné l’octroi de la 3e licence globale de téléphone par entente directe. Il s’agissait des ministres de la Communication, porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé ; des Postes et Nouvelles technologies, Bréhima Tolo ; de l’Economie et des Finances, Tiéna Coulibaly.
Ce jour-là, Tiéna Coulibaly, ministre de l’Economie et des Finances qu’il était, parlant de ce marché de gré à gré accordé  au consortium Planor-Monaco télécom international, expliquait qu’après avoir rompu avec le consortium adjudicataire initial, c’est-à-dire Planor-Cesse Komé – Monaco télécom international, le gouvernement a été contacté par Planor et Monaco télécom international pour dire qu’ils souhaitaient à deux continuer avec le gouvernement dans les mêmes conditions.
De ce fait, avait-il dit, compte tenu du fait que le gouvernement avait besoin de l’argent puisque les partenaires financiers n’avaient pas apporté d’abord un sou et  qu’il n’était pas évident qu’en procédant à un nouvel appel d’offres on allait avoir les 55 milliards et que le deuxième adjudicataire potentiel, Bharti Airtel international (Netherlands), n’avait proposé que 20 milliards de FCFA, la nécessité de procéder au gré à gré avec Planor et Monaco télécom international s’est posée, surtout que le groupe avait les 33 milliards de FCFA de la première tranche en main. Une consultation juridique aurait été faite et a prouvé que le gré à gré était normal, disait le ministre.
C’est ainsi que le gouvernement a adopté le principe le 11 février 2013 et le paiement du premier acompte a eu lieu le lendemain. « Les 33 milliards de FCFA sont bien présents dans le compte BCEAO du Mali et le 13 mai était prévu la seconde tranche. Mais jusque-là elle n’est pas encore tombée », rassurait Tiéna Coulibaly.
Défaillance de paiement et dossier caduc
Et puisque nous étions déjà le 13 juin, alors le ministre, pour défendre le groupe, expliquait  les raisons du retard du payement de la seconde tranche par un certain nombre de faits : le boucan médiatique qui a accompagné le processus, la réticence des banques suite à ce boucan et surtout l’implication du Vérificateur général dans le dossier.
Cependant le ministre Tiéna Coulibaly rassurait que si le groupement Planor/Monaco télécom international ne payait pas le reliquat, qui s’élève à 22 milliards de FCFA, 6 mois après le 13 mai 2013, le gouvernement pouvait encore annuler  la licence et la question du remboursement des 33 milliards du premier acompte allait être tranchée au niveau de la justice.
On parlait du 13 mai 2013 et aujourd’hui nous sommes au 18 octobre 2013, soit plus de 6 mois et 4 jours écoulés sans que le fameux reliquat de 22 milliards FCFA tant attendu par le gouvernement ne tombe dans la calebasse nationale.
Les raisons ?
Selon nos enquêtes, Apollinaire Compaoré se trouve confronté à des difficultés financières très graves. Les partenaires sur lesquels l’homme comptait pour éponger cette ardoise lui ont tourné dos en fermant purement et simplement leurs robinets.
L’homme ne sait plus aujourd’hui où mettre la tête puisque même au Burkina où il est propriétaire d’une société de téléphonie en l’occurrence Télécel Faso, il est assailli par les créances. Il serait incapable de faire face au développement du réseau de Télécel. La preuve, c’est qu’Alcatel qui est chargé de la gestion et la maintenance des infrastructures radio et télécom de Télécel Faso aurait plusieurs fois tenté d’assigner en justice Télécel pour non paiement d’une dette de plusieurs milliards de CFA. Monsieur Compaoré tenterait toujours de retarder la bombe en promettant à Alcatel le marché des installations radio et télécom de sa licence malienne.
Un faux-fuyant qui n’a malheureusement rien résolu puisqu’au Burkina comme au Mali, aucune situation ne s’est arrangée.
Résultat
Apollinaire est dos au mur amenant les uns et les autres à se poser la question de savoir comment un adjudicataire qui n’arrive même pas à payer les frais d’acquisition d’une licence téléphonique pourrait installer son réseau quand on sait que l’installation d’un réseau de téléphonie coûte 5 fois plus chère que les frais d’acquisition de sa licence ?
Entre-temps
 C’est notre compatriote, Cesse Komé, le troisième partenaire du consortium initial, exclu par le gré à gré, qui s’est engagé dans une procédure d’arbitrage à l’international. Et selon nos sources, le Gouvernement aurait entamé une procédure de suspension de l’attribution de cette 3e licence.
C’est dire qu’IBK est très attendu sur le dossier. Lui qui a promis aux Maliens de lutter farouchement contre la corruption sait très bien que l’attribution de cette troisième licence n’a pas respectée l’orthodoxie en la matière. La gestion de cette affaire sera donc un test de grandeur nature pour lui et son Gouvernement.

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