Ça y est. Le porte-parole du CDR et co-accusés sont libres comme le vent depuis le lundi dernier. La Cour suprême du Mali a confirmé le verdict de la Chambre d’accusation et a ordonné leur libération. Cette décision a été non seulement saluée par les personnalités concernées mais aussi par des millions de Maliens qui, depuis le début de l’affaire, les ont défendus. « Cette décision de la Cour Suprême de notre pays vient mettre un terme définitif à cette sinistre affaire, et souhaitons-le, aux persécutions inutiles et tentatives d’atteinte à notre honneur et à notre dignité dans le cadre d’un complot imaginaire », s’est réjoui l’ancien premier ministre Boubou Cissé qui était accusé « d’ourdir le complot contre les institutions de la République ». Pour Boubou Cissé, cette décision de justice est plus que salutaire. « Je salue cette décision de justice qui va permettre à des innocents, Mohamed Youssouf Bathily, Vital Robert Diop, Youssouf Kansaye, Mamadou Koné et Aguibou Tall, abusivement détenus depuis près de quatre mois, de recouvrer la liberté et de retrouver leurs familles », a-t-il écrit dans son communiqué avant d’ajouter : « J’ai toujours exprimé ma confiance en la justice de mon pays qui vient encore une fois de prouver son indépendance et sa crédibilité ».
L’ancien premier ministre a, enfin, assuré les autorités de la Transition et le peuple malien de sa loyauté et de sa disponibilité à toujours servir les intérêts du Mali.
Le CDR dont le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily est le porte-parole, a salué cette décision de la justice malienne. « Cet acte de la Cour Suprême vient de prouver à suffisance l’indépendance de la justice malienne », a indiqué Boubacar Yalkoué, dans son communiqué publié quelques heures après la libération de Ras Bath et co-accusés. Ce mouvement de la société civile a profité de cette occasion pour jeter les pierres dans le jardin de certaines personnalités et de certaines structures. « Elle a résisté à toutes sortes de tentations machiavéliques de certaines personnalités qui ont des desseins inavoués. Celles-ci ont en premier mis en marche la machine de la SE et ont étendu leurs tentacules sur l’administration judiciaire, en passant par le Camp1, à travers des magistrats à la solde des maîtres du jour », précise le secrétaire administratif du CDR dans son communiqué.
Le mouvement de Ras Bath a ainsi remercié tous ceux qui se sont battus pour que ce verdict soit.
Après avoir demandé à tous ses militants et sympathisants de rester mobilisés, le CDR a rassuré que la bataille pour la bonne gouvernance, l’organisation des élections transparentes continuera jusqu’à l’atteinte de ses objectifs.
Une joie intense
Après la décision de la Cour suprême, la devanture de la Maison centrale d’Arrêt de Bamako était remplie de personnes, en majorité des soutiens au chroniqueur Ras Bath. La joie se lisait dans le visage des manifestants. Malgré la grande chaleur, ces manifestants criaient et dansaient leur victoire. « C’est la victoire de la vérité sur le mensonge. Après des mois, le guide Ras Bath est libre. Nous n’allons pas nous décourager de notre combat pour le Mali », a entonné un soutien au porte-parole du CDR. La joie était grande dans les familles des différentes personnalités inculpées depuis environ 4 mois.
Ce mercredi, une émission de « Les Grands dossiers » pas comme les autres
Le chroniqueur Ras Bath a, visiblement, le moral en fer. La prison l’a d’ailleurs renforcé dans sa position. Avec un grand sourire, celui que les intimes appellent « Guide », informe ses adversaires, ceux-là qui sont à la base de son arrestation, qu’il a recouvré sa liberté. « Allez-y dire au Colonel Alpha Yaya Sangaré, au colonels Diaw, Wagué, à l’imam Mahmoud Dicko que j’ai recouvré ma liberté », a-t-il déclaré avant d’annoncer sa volonté de faire « descendre la foudre » ce mercredi lors de l’émission « Les Grands Dossiers ». Il a affirmé avoir préparé six (6) émissions spéciales à sa sortie de prison.
Ras Bath a également exprimé sa volonté de continuer son combat pour un Mali nouveau, pour la sécurité, les élections transparentes.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali