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Affaire CNPM: retour à la case départ

Le tribunal de Grande Instance de la Commune IV du District de Bamako a rendu son verdict dans le conflit autour de la présidence du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM). En annulant les deux Assemblées générales ayant élu respectivement M. Diadié dit Amadou Sankaré et M. Mamadou Sinsy Coulibaly, la décision laisse entier le différend qui oppose les deux parties. Elle n’est toutefois pas exécutoire et laisse le temps aux différents camps de préparer les prochaines batailles.

 

Dans son audience publique du 4 octobre 2021, le tribunal de Grande Instance de la Commune IV du District de Bamako a déclaré « nuls et de nul effet les  résultats du scrutin du 26 septembre 2020 relatifs à l’élection du Président Diadié dit Amadou Sankaré et des membres du bureau du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM) » et « annule l’élection de Mamadou Sinsy Coulibaly et les membres de son bureau par l’Assemblée générale du 08 octobre 2020 ».

À travers cette décision, le juge renvoie donc dos à dos les deux parties. Pas tout à fait, estime Madame Berthé Minian Bengaly, membre du bureau dirigé par M. Coulibaly. « Le juge a tranché une question donnée. Cela veut dire qu’il n’y a jamais eu d’AG et donc de Président ».  Retour à la case départ selon Madame Berthé, pour qui c’est l’ancienne administration qui doit assurer le relais. « Nous sommes confortés parce que nous avons été toujours prêts à reprendre les élections », ajoute-t-elle.

Si pour Maître Badian Hagge, avocat de la partie de M. Sankaré, « la procédure n’a pas bougé », il estime cependant, avant l’appel que ne manquera pas de former ce camp, que ce sont « les décisions qui font que Diadié Sankaré et son camp sont là » qui prévalent.

En attendant que la Cour d’appel ne se prononce, il met en garde ceux qui voudraient « pousser des gens à des choses qui n’ont rien à voir avec le droit ».

Alors que le juge a rejeté la demande d’exécution provisoire des parties, celles-ci continuent d’interpréter différemment la décision, qui annule pourtant les deux assemblées électives. Même si elles affichent toutes deux leur sérénité, la prochaine étape dans cette bataille ne risque pas de rapprocher davantage les acteurs du secteur privé. Certains d’entre eux semblent en tout cas déterminés à défendre leurs intérêts et à ne pas laisser cette situation compromettre leur devenir.

Fatoumata Maguiraga

Source : Journal du Mali

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