Un autre parti politique, l’ANC, vient de se désolidariser des propos tenus par les leaders de GPS de Guillaume Soro, qui avaient appelé à chasser Alassane Ouattara par les armes.
Les partis politiques ivoiriens continuent de se désolidariser du Groupement des Peuples solidaires conduit par Guillaume Soro. L’appel lancé par un membre de ce parti, pour la prise des armes afin de chasser l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara, du pouvoir en est la raison. Samedi 15 février, pendant un sit-in, à la place du Trocadero à Paris, capitaine Koné, présenté comme un militaire déserteur de l’armée ivoirienne, avait déclaré:
«Nous chasserons Ouattara du pouvoir par la force des armes… Ouattara est arrivé au pouvoir par les armes. Mais il n’a pas le monopole des armes, en face, nous pouvons lui opposer des armes… »
“L’ANC tient à condamner ces propos d’une extrême gravité et s’en désolidarise fermement”, est-il écrit dans un communiqué signé de Lassina Yéo, Secrétaire Général du parti.
Dirigé par Alphonse Soro contraint à l’exil, l’ANC dit prôner la voie démocratique de la prise du pouvoir et “tient à faire savoir que les armes ne font nullement partie de ses options”. Il “regrette l’amateurisme et la mauvaise organisation qui ont permis cette malheureuse intervention”.
Cette affaire survient à un moment où Guillaume Soro est contraint à l’exil, accusé de préparer un coup d’Etat.
Pour certains observateurs, l’homme qui a tenu ces propos, pour le moins, graves, serait un infiltré du pouvoir. D’autres estiment au contraire, que cette sortie est la preuve des allégations de déstabilisation portées contre l’ancien chef de la rébellion.
Hartman N’CHO