Le retrait de ces trois pays de l’organisation régionale, motivé par des accusations de trahison envers la Cédéao, constitue une source de tensions majeures. Ces pays sont dirigés par des juntes militaires qui, depuis plusieurs années, font face à une montée de l’insécurité liée à des groupes terroristes. Face à cette crise, la Cédéao a désigné Faure Gnassingbé et le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye comme facilitateurs dans la médiation, afin d’œuvrer à la réconciliation et à la stabilisation de la région. Le diplomate Abdoulaye Bathily a également été nommé envoyé spécial pour mener des missions de dialogue, notamment à Bamako, la capitale du Mali.
Lors de son entretien avec Faure Gnassingbé, Yusuf Maitama Tuggar a salué le rôle crucial du président togolais dans cette médiation, qualifiant son engagement de « diplomatie agissante » en faveur de la paix. Tuggar a également souligné l’efficacité de Faure Gnassingbé et sa sollicitation pour ses conseils sur des sujets essentiels, tels que l’intégration régionale et la lutte contre le terrorisme, soulignant ainsi son leadership régional.
Le retrait effectif des trois pays de la Cédéao est prévu pour janvier 2025, marquant un an après l’annonce de la création de l’AES. Si cet événement représente une fracture importante dans l’unité régionale, il souligne aussi l’importance des efforts diplomatiques de leaders comme Faure Gnassingbé pour tenter de rétablir un climat de dialogue et de coopération dans un contexte de tensions croissantes.
Cette médiation du président togolais dans le dossier de l’AES est un élément clé de la dynamique régionale en Afrique de l’Ouest, où la quête de la stabilité et du développement passe par une gestion habile des différends politiques et sécuritaires.
Source : Tout Africa