Le parti n’a-t-il pas pris la mesure du malaise en son sein, ou veut-il le cacher à l’opinion ?
Le président de l’Adéma, le professeur Tiemoko Sangaré, a reçu la presse le samedi dernier pour une cérémonie de présentation de vœux. Le président du parti a profité de l’occasion pour revenir sur les questions d’actualité.
A moins de deux ans de la présidentielle, l’Adéma PASJ n’a pas encore débattu de s’il doit présenter un candidat ou pas. Les militants piaffent d’impatience et la direction semble prendre tout son temps, certainement empêtrée dans des équations qu’elle ne pourra jamais résoudre, ces équations étant à plusieurs inconnues.
L’Adéma est traversée par des courants, qui ont des visions différentes. Cela, dans un parti, en démocratie, n’est pas mauvais en soi. Mais, même les animateurs de ces courants se refusent à le reconnaître. Le président parle même de « clan ». Est-ce à dire que l’Adéma veut un unanimisme ou la pensée unique ?
En tout état de cause, les textes même du parti lui imposent de se déterminer un an avant les élections. Dioncounda a été clair en disant qu’il n’est pas et qu’il ne sera pas candidat. Mais, il est vrai que c’est là une décision que l’on peut prendre à 50%, mais, les Abeilles tergiversent, une tergiversation qui en dit long sur les états d’esprit à l’interne. Le dialogue semble s’éloigner des rangs.
Ce malaise est également celui de la majorité présidentielle. Le professeur Tiémoko Sangaré, si réservé d’ordinaire, a dit clairement que la majorité présidentielle se porte mal !
Alexis Kalambry
Source: lesechos