Il n’y a plus de place au doute quant à la détermination des Abeilles à voler de leurs propres ailes dans la conquête de Koulouba 2018. On peut s’interroger cependant si toutefois les Ademistes pourront conduire à son terme le processus irréversible qu’ils viennent d’enclencher.
Au bout d’un long chemin jonché d’adversités et de polémiques, les équivoques sur la candidature interne – une option pressentie depuis la retraite des Ruchers à l’hôtel Tinbuctu – ont été progressivement levées les unes après les autres. La dernière confusion l’a été, vendredi dernier, avec la validation de la lettre d’appel à candidature qui sera adressée aux différentes sections du Parti de l’Abeille les invitant à répercuter la décision sur les autres structures de base. Deux jours auparavant, lors d’une précédente réunion du CE, la démarche était encore à l’origine d’un bras-de-fer assez corsé entre les partisans de la candidature interne et la tendance adverse. Et pour cause, en dépit de l’acceptation du principe d’un porte-étendard propre aux Abeilles, les adeptes du soutien à IBK n’avaient pas complètement désarmé et jetaient encore leurs dernières forces dans les manœuvres pour entacher le processus d’irrégularités et vices de forme. Mais c’était sans compter avec la vigilance du camp opposé, qui finit par faire entériner le schéma qui consiste à trouver «un candidat consensuel et rassembleur » sans tordre le cou aux dispositions statutaires en vigueur sur la désignation du candidat de l’Adema-Pasj à la présidentielle. Ainsi, la correspondance destinée aux structure du Pasj consacre l’ouverture de la compétition entre les différents prétendants aux couleurs de la Ruche, lesquels ont jusqu’au 20 mars prochain à minuit pour faire officiellement acte de candidature auprès du Comité Exécutif. Conformément aux textes, une commission de dépouillement est mise en place au CE à cet effet pour examiner le contenu des dossiers et leur conformité aux critères d’éligibilité énumérés dans les statuts et le règlement intérieur des Abeilles. Y figurent, entre autres, les preuves d’appartenance au parti, le degré de loyauté, l’âge constitutionnellement prescrit, la jouissance des droits civiques. Ce n’est pas tout. Dans le processus de validation des candidatures, la commission de dépouillement prendre également en considération la caution des structures de base telle qu’édictée dans les textes du parti. Il s’agit pour chaque prétendant aux couleurs de l’Adema d’être investi successivement par son Comité, sa sous-secton, sa section, la majorité des sections de sa région, puis une section du parti sur deux-tiers des régions administratives du pays. Dans un contexte où la plupart des structures ont clairement opté pour l’ancien président Dioncounda Traoré comme candidat consensuel, la caution de la base du PASJ aux prétendants déclarés ne va certainement pas courir la rue. Il n’est donc pas exclu que l’appel à candidature soit déclaré infructueux en fin Mars offrant un autre cheval de bataille aux partisans du soutien à IBK. Aussi leur option pourrait-elle prospérer au cas où le Pr Dioncounda Traoré va continuer à résister aux appels.
A Keïta
Par Le Témoin