L’autopsie d’Adama Traoré, 24 ans, dont la mort mardi 19 juillet a déclenché des échauffourées dans le Val d’Oise, indique que la victime souffrait d’une «infection très grave» et n’a pas subi de violences, a annoncé jeudi le parquet à l’AFP.
«Il avait une infection très grave», «touchant plusieurs organes», a déclaré Yves Jannier le procureur de la République de Pontoise, à l’AFP. Aucune «traces de violence significatives» à l’exception d’«égratignures» non significatives n’ont été relevées par le médecin légiste.
La cause de la mort d’Adama Traoré «semble être médicale chez un sujet manifestement en hyperthermie au moment où il a été examiné par services de secours», a poursuivi le magistrat.
D’après le procureur, qui s’appuie sur l’autopsie, Adama Traoré «n’aurait pas subi des violences, comme certains membres de sa famille ont pu le dire».
D’autres examens bactériologiques et toxicologiques vont être réalisés pour avoir un «panel d’examens absolument complet».
Le Défenseur des droits Jacques Toubon a par ailleurs déclaré qu’une enquête serait ouverte par ses services sur les circonstances du décès, tout en lançant «un appel solennel au calme».
Neuf personnes ont été placées en garde à vue pour «attroupements armés, incendies volontaires et jets d’objets incendiaires sur les forces de l’ordre» dans la nuit entre mercredi 20 et jeudi 21 juillet, selon Jean-Simon Mérandat, le directeur de cabinet du préfet du Val-d’Oise.
À l’annonce de la mort du jeune homme de 24 ans, la ville de Beaumont-sur-Oise s’était embrasée.
Des émeutes avaient éclaté entre des jeunes riverains et les forces de police, mardi soir, et fait 5 blessés parmi la gendarmerie.
ZAMAN FRANCE
La rédaction
