Apres l’adoption par l’Assemblée Nationale du projet de loi portant Statut Autonome du personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’enseignement préscolaire et spécial, les syndicats exigent la promulgation et l’application de ladite loi pour lever les mots d’ordre de grèves de 408 heures.
Le jeudi dernier, l’assemblée Nationale a, lors de sa session extraordinaire à l’unanimité, adopté le projet de loi portant sur le Statut Autonome du personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’enseignement préscolaire et spécial. Malgré cela, les syndicats de l’éducation doutent l’application de ladite loi par le gouvernement qui ne respecte généralement pas ses engagements.
Joint par nos soins, Adama Fomba, le porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 a précisé que les mots d’ordre de grèves ne seront pas levés sans le respect strict des points annoncés dans le préavis. « Dans le préavis de grèves, nous avons réclamé l’adoption du statut, la promulgation et l’application de ladite loi », a-t-il précisé. Maintenant que le projet de loi a été adopté par l’Assemblée Nationale, avance-t-il, il faut aussi la promulgation et la publication de ladite loi au journal officiel en 2ème point. Fomba va plus loin. Il affirme que pour lever le mot d’ordre de grèves, « il faut qu’on ait le décret d’application et l’arrêté qui va fixer les modalités de transposition. C’est ce qui va nous permettre d’aller à l’application parce que la loi doit être accompagnée par le décret d’application mais dans ce cas précis, elle n’est pas accompagnée par le décret d’application », a-t-il déploré. « Nous exigeons à ce que la loi soit accompagnée par le décret d’application et l’arrêté interministériel qui va fixer les modalités de transposition », a-t-il souhaité. Aux dire du secrétaire général de SYPESCO, cette loi leur permettra de quitter la grille de statut général des fonctionnaires pour les transposer dans la grille du statut autonome des enseignants. Aux dires du porte-parole des syndicats de l’Education, malgré qu’ils ont franchi une étape, le doute est toujours là. « Nous avons franchi une étape mais une loi peut être adoptée et ne pas être appliquée. Elle peut aussi être promulguée et ne pas être appliquée. Donc, nos grèves vont continuer jusqu’à l’application de cette loi », a-t-il conclu.
Boureima Guindo
Le Pays