En plus des religieux et autres résidents, le night-club Mix-club de l’ACI-2000, situé à l’entrée de la Cité Goudiaby, dérangeait les usagers de la rue de la station Shell et les fidèles d’une mosquée avoisinante. Cette rue délibérément barricadée pour dit-on, des mesures de sécurité, était source de fréquents incidents et accidents. La mairie de la Commune IV a pris ses responsabilités pour démanteler les barricades.
Le night-club le « Mix Club », situé à l’entrée nord de la Cité Goudiaby, dans la rue de la Station Shell, à l’ACI-2000, était au cœur d’un imbroglio social et de mœurs. Pour rappel, son emplacement malsain avait provoqué la colère des populations et occasionné la menace des religieux. Il est proche d’une mosquée dont il n’est séparé que par une ruelle et se trouve non loin de la maison de l’imam.
Selon nos investigations, le lieu de loisirs ne fait plus danser les mélomanes depuis un moment. Il aurait été fermé par son promoteur, Jean-Claude Sidibé, ministre des Sports, certainement sous la pression des fidèles musulmans de la mosquée de la Cité Goudiaby.
Dans cette cohabitation sous tension, s’était greffée une situation on ne peut plus embarrassante pour les usagers de la rue de la Station Shell qui passe devant le fameux night-club. Des barriques en guise de barricades avaient été implantées tout au long de la route et au bon milieu, pour dit-on la sécuriser. Pourtant, le bitumage de cette rue avait été bien accueillie au départ par les résidents et tous ceux qui la pratiquent. L’asphalte a ses bienfaits évidemment en ce sens qu’il rend agréable la circulation en même temps, la voie devient bien praticable. Mais celui-ci était devenu un calvaire.
Ces balises gênantes sont à l’origine d’un incident en début octobre. Un chauffeur de taxi voulant éviter un motocycliste a percuté une des barriques. Des énergumènes s’en étaient pris au taximan qui a été molesté. Sur plainte de ce dernier au 14e arrondissement, les quidams ont été arrêtés.
La mairie de la Commune IV interpelée et qui doit normalement autoriser sur son territoire ce genre de dispositifs routiers, a dit n’être au courant de rien. C’est là où les agresseurs du chauffeur de taxi ont affirmé qu’ils ont pour rôle de ne laisser personne toucher à ces balises sous les ordres de leurs mentors qui ne sont autres que des personnalités de la République. Il semble que ce genre d’accrochage était récurrent du fait de l’étroitesse du goudron créée par les fameuses barricades. La mairie communale n’a pas tardé à agir. Les barricades de la polémique ont été toutes démontées la semaine dernière.
Cette construction anachronique de la route faite par l’Ageroute, arrangeait particulièrement quelques individus et pas des moindres. Le propriétaire du Mix-Club et d’autres habitants du quartier haut placés dans la haute sphère de l’Etat, entre autres.
Toutefois, au lieu de soulager les usagers, cette route les dérangeait bien au contraire puisque source de conflits. Pour cause, cette voie longue d’environ 300 mètres qui va de la Station Shell, en passant par le Mix-Club, le décanat de la Fast jusqu’à la maison de l’ancien ministre des Transports, Me Baber Gano, était parsemée d’embûches.
La mairie a finalement joué sa partition au grand bonheur des usagers de cette voie en mettant fin à l’anarchie créée par les barricades. Le Mix-Club a arrêté ses activités au grand bonheur des fidèles musulmans du quartier.
La Rédaction
30minutes