Un atelier sur les aspects défense et sécurité de la feuille de route pour la mise en œuvre du chronogramme d’actions prioritaires endossé par la 23è session du Comité de suivi de l’accord (CSA) s’est tenu du jeudi à samedi derniers à Laïco hôtel de l’Amitié. Plusieurs acteurs ont pris part à cet atelier d’échanges, notamment les membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), de la Coordination des mouvements de l’entente (CME), de la Plateforme, des Forces armées et de sécurité du Mali (FAMAs), de la Commission nationale en charge du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (CNDDR).
Cette rencontre de 3 jours avait pour objectif de trouver les voies et moyens afin d’accélérer le processus de DDR et du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC). Intervenant au deuxième jour des travaux, le Premier ministre a salué la tenue de cette rencontre destinée à faire avancer la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. «Tout cela témoigne des avancées réelles que nous avons réalisées ensemble et de la relation de confiance qui se consolide entre les différentes parties signataires de l’Accord», a déclaré Soumeylou Boubèye Maïga.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a souligné que cette rencontre devait aboutir à de véritables mesures concrètes qui seront mises en œuvre. Il a précisé qu’il fallait, premièrement, voir comment sécuriser les régions du Nord, avec des structures inclusives. Et deuxièmement, faire en sorte que les entités mises en place sous le commandement de l’État-major des armées puissent s’atteler à la sécurisation des personnes. Aussi, a-t-il ajouté, cet atelier devait être élargi à l’article 30 de l’Accord qui stipule que les parties conviennent de la mise en place, en tant que de besoin, d’unités spéciales aux fins de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.
«Il faut que cet atelier débouche sur des orientations très précises avec un plan d’action qui pourra être mis en œuvre», a recommandé le Premier ministre. Il dira qu’il est impérieux de mettre à profit cet instant pour mieux avancer dans la mise en œuvre de l’Accord. «Si nous ratons aussi ce moment-là, ça peut devenir plus compliqué. Et, il n’y a aucune raison que nous rations cela», a exprimé le Premier ministre qui est résolument engagé pour la mise en œuvre de l’Accord.
Il soulignera aussi le caractère inclusif de cet atelier. Même si plusieurs groupes se sont créés de part et d’autre, Soumeylou Boubèye Maïga a fait savoir que des actions seront entreprises afin de procéder à leur désarmement. Il s’agit de faire en sorte qu’il y ait de moins en moins de gens armés en dehors de ceux qui ont la vocation pour être dans les Forces armées et de sécurité, a indiqué le chef du gouvernement.
Compte tenu de la superficie de notre pays, Soumeylou Boubèye Maïga pense qu’il faut renforcer notre outil de défense à travers plus d’effectifs. Enfin, il a encouragé les différents acteurs à plus d’ouverture d’esprit afin qu’à l’issue des travaux, on puisse aboutir à des recommandations pertinentes.
Mamadou SY
Essor