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Accord de paix d’Alger : attention à la dérive !

Les plus hautes autorités, soucieuses de parvenir à un accord avec les groupes armés, ont paraphé dimanche dernier le document de paix et de réconciliation nationale soumis par le médiateur de la crise. Le hic, le document présente des zones d’ombre qui, par la suite, peuvent entachée la stabilité tant recherchée par notre pays.

 ministre algerien Affaires etrangeres Ramtane LamamraLe président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, au lendemain de son élection  à la Magistrature suprême et après  la débâcle de l’armée à Kidal, a dit tout mettre en œuvre pour trouver une solution définitive à la crise du Nord. Cela, à travers le dialogue avec les bandits armés. C’est ainsi que débuteront les pourparlers inter-maliens sur le sol algérien. Des négociations longues et parfois difficiles, car, sur le terrain, les crépitements d’armes et les multiples violations du cessez-le-feu par les bandits armés étaient visibles. Malheureusement, ces derniers, bénéficiant d’une complicité de la Communauté internationale, n’étaient pas inquiétés. Seul, le Mali, subissait de fortes pressions de la part de la Communauté internationale. Avec un cantonnement des forces de défense et de sécurité à respecter scrupuleusement le cessez-le-feu. Voilà qu’avec l’entrée du Gatia, qui grignotait du terrain aux  séparatistes jusqu’aux portes de Kidal, s’en suit une forte pression de la médiation et de la Communauté internationale à aller vite à un accord.

Ce faisant, le médiateur vient de soumettre aux parties prenantes aux pourparlers un document de paix, qui  comporte des zones d’ombre. Lesquelles peuvent être des éléments déstabilisateurs du Mali, dans un futur proche. À commencer  par l’appellation «Azawad», qui y figure dans le chapitre 2, article 5 dudit  document. Ainsi, il est libellé que l’appellation «Azawad»  recouvre   une   réalité   socio-culturelle,   mémorielle   et   symbolique  partagée   par   différentes   populations   du   Nord du  Mali,   constituant   des   composantes   de   la Communauté   nationale. Ce que le médiateur ignore, cette appellation, pour l’ensemble des Maliens, est la cause des malheurs du Mali et réveille de vieux démons.

Pour ce faire, le mot «Azawad»  doit être banni définitivement du document de l’accord. Et cela doit être un préalable à la signature du document officiel par nos autorités. Encore qu’après une bonne lecture dudit document, on se rend compte que ce sont les bandits armés qui se «victimisent».  Et mettront pression sur l’Etat. A cela, s’ajoute la création d’une police locale dans les différentes régions. Cette situation,  rappelle aux Maliens les accords d’Alger qui  permettaient aux régions du Nord d’assurer leur propre sécurité et de restreindre les effectifs  des forces de défense et de sécurité dans ces zones.  Sans une véritable police professionnelle, ces bandits ne pourront jamais lutter contre le terrorisme. Pire, ils s’associeront aux réseaux jihadistes pour mettre en péril ces accords.

De même, dans le document de la médiation, il est mentionné le transfert de 30%  des recettes  budgétaires de l’Etat aux collectivités territoriales avec une attention particulière aux régions du Nord. Cela est une mesure injuste. Car, toutes les régions au Mali ont les mêmes aspirations. Ce faisant, après avoir paraphé le document, même respectant l’intégrité nationale, la forme laïque  et l’unité du Mali, les plus hautes autorités se doivent d’apporter des corrections aux imperfections afin de signer un document viable pour une paix définitive au Mali.  IBK doit prendre en compte les observations des forces vives de la Nation, avant de signer officiellement le document en question.

Soumaïla T.TRAORE

Source: L’Oeil

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