Ce n’est un secret pour personne que la révision constitutionnelle imposée de l’extérieur au peuple souverain du Mali, ne vise essentiellement qu’à constitutionnaliser les désidératas du fameux Accord d’Alger dont nombre de dispositions jurent de manière évidente avec notre loi fondamentale.
Il est pathétique de constater que celui qui dirige aujourd’hui le fameux Comité d’experts, Makan Moussa SISSOKO, est celui-là même qui, dans le journal « Le Prétoire » daté du 21 mai 2015, lâchait de manière péremptoire que « rien dans l’Accord ne justifie aujourd’hui une révision constitutionnelle qui n’était pas prévue par le Mali ». Il était interrogé sur les implications constitutionnelles de l’Accord d’Alger. Et notre illustre constitutionnaliste de préciser : « S’il y a un aspect dans l’Accord qui peut entrainer la modification éventuelle de la constitution, c’est la création d’un Sénat, chose que le Mali même avait déjà prévu. Mais à part ça, aucun autre point de l’Accord ne nécessite la révision de la Constitution ». Les experts du Comité sont gâtés. Le niveau d’expertise constitutionnelle de leur Président se passe de tout commentaire !
La Rédaction
Source: L’ Aube