Abou Diaby n’en avait pas encore terminé avec le football, malgré plusieurs années à lutter contre les blessures. Mais le milieu de terrain de 32 ans, lassé de devoir livrer un combat quotidien, accepte finalement de raccrocher les crampons.
Lorsque Laurent Blanc était encore sélectionneur de l’équipe de France, il avait longtemps espéré pouvoir en faire sa pierre angulaire. “C’est un joueur indiscutable chez les Gunners et il le serait depuis longtemps en équipe de France, s’il n’était pas aussi souvent blessé. C’est un joueur qui peut occuper plusieurs postes au milieu. En fait, c’est un joueur assez atypique, très grand mais doté d’une habileté technique importante“, commentait le prédécesseur de Didier Deschamps au coeur de l’automne 2010, quand les internationaux de l’époque se nommaient Samir Nasri, Yoann Gourcuff, Yann M’Vila ou Alou Diarra. Abou Diaby était lui encore promis à un brillant avenir, même si plusieurs pépins physiques l’avaient déjà empêché de poursuivre son ascension.
Au sortir de l’exercice 2010-2011, le joueur formé à l’AJ Auxerre ne réussira plus jamais à disputer plus d’une dizaine de rencontres par saison… Finalement, on se rappellera sans doute de lui comme d’un éternel blessé, oubliant son talent incroyable, un profil tellement singulier qui aurait pu le projeter parmi les meilleurs de la planète football. Mais avec des si… Car à 32 ans, Abou Diaby, après avoir tenté une dernière fois de se relancer via l’Olympique de Marseille entre 2015 et 2017, jette l’éponge. Sans grande surprise, l’ancien Gunner raccroche les crampons.
“Je mets un terme à ma carrière professionnelle. Il était temps. Depuis un certain nombre d’années, c’est difficile pour moi de revenir. J’ai eu pas mal de pépins physiques. A un moment donné, il fallait se poser les bonnes questions, a-t-il confirmé ce lundi soir, lors de son passage devant les caméras de RMC Sport. J’ai décidé d’arrêter tout simplement parce que le corps ne suivait pas. C’est difficile parce que j’ai quasiment consacré toute ma vie au football. C’est un chapitre qui se ferme. Il y en a un nouveau qui s’ouvre. C’est une décision mûrement réfléchie. Quand je suis parti de Marseille, je me suis donné un an. Ça s’est révélé plus compliqué que je ne le pensais. J’en suis arrivé à un point où même dans mon quotidien, ça me gênait“. L’histoire est donc finie, ponctuée néanmoins de 16 capes avec les Bleus, glanées entre 2007 et 2012. Comme Abou Diaby en premier lieu, ils auront été nombreux à espérer pouvoir un jour profiter véritablement et durablement de ses multiples qualités, en vain…