Hier 9 avril 2017, le tout nouveau Premier Ministre a rencontré une partie de l’opposition politique. L’annonce a été faite avant même la rencontre par celui chargé de la communication du cabinet du chef de file de l’opposition, Monsieur Nouhoum Togo.
Abdoulaye Idrissa Maïga, quelques heures après sa nomination a jugé bon de rencontrer officiellement en premier des partis politiques de l’opposition. Cela probablement pour résoudre le climat tendu entre les deux camps depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir qui a impacté négativement sur la recherche de sortie de crise au Mali.
Des tirs croisés allant jusqu’aux injures. Voilà à quoi la majorité présidentielle et l’opposition politique s’étaient données comme priorité alors que le pays brûlait et l’urgence de s’attaquer aux causes était plus que jamais nécessaire.
Depuis quelques jours, les choses commencent à bouger entre les deux camps mais on ne sait pas si c’est au bonheur du peuple malien au regard du retard accusé pour cela. L’opposition, en partie, après des démarches a accepté de prendre part à la conférence d’entente nationale. Le lendemain de la clôture de la conférence, le chef de file de l’opposition a rencontré le président de la République sur sa demande pour parler de la situation dégradante sur le terrain.
Peu avant, c’est-à-dire à la veille du jour où l’opposition a pris le train en marche, Tiébilé Dramé est sorti à la télé pour parler de l’accord et demander au peuple malien l’union pour une heureuse sortie de crise.
Cette position de l’opposition a choqué plus d’un. Car elle est contraire à la vision entretenue depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir. Elle a trahi sa conviction.
La rencontre d’hier entre le premier ministre et l’opposition reposait certainement sur comment accorder les violons. Mais l’opposition osera-t-elle entrer dans le gouvernement si le PM venait à lui faire la proposition ?
Djiguiba Keïta dit PPR avait clairement dégagé la position de son parti, le PARENA au moment où des rumeurs circulaient sur la possible adhésion du PARENA dans le prochain gouvernement.
Si l’opposition venait à accepter d’entrer dans le gouvernement, c’est comme si elle décidera de mettre fin à sa carrière politique. Car le peuple ne lui pardonnera jamais et elle mettra fin à quatre années passées dans la défense des causes sociales bafouées par un régime sans repère.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays