Vendredi, le Président Ibrahim Boubacar Keïta qui bouclait sa tournée régionale de Ségou a posé la première de la Centrale solaire de Pélengana-Ségou. Le moment fut pour celui qui grondait quelques heures plutôt ses subalternes pour lui avoir caché la cherté du kilowatt de l’électricité à Bla, de sommer à l’AMADER son tableau.
Après avoir participé à la prière du vendredi dans la grande mosquée de Ségou, le Chef de l’Etat qui est revenu en colère de Bla, est allé poser la première pierre pour la réalisation de la centrale solaire photovoltaïque de Pélengana Ségou, développé par la société norvégienne Scatec en partenariat avec IFC InfraVentures et le développeur malien Africa Power 1. Et, dès qu’elle sera fonctionnelle, il est attendu que la Centrale de Ségou produise 60.000 mégawatts-heure (MWh). Avec 200 emplois locaux que le projet créera pour sa construction, l’électricité que la Centrale produira est estimée à près de 5% de la consommation totale d’électricité au Mali.
Avant de procéder à la pose de la première pierre, le Président a émis son souhait à ce que la centrale de Pélengana soit totalement utile pour faire reculer la pauvreté. Car, « tailleur, électricien, soudeur…, tous ces gens de petits métiers se servent de l’électricité, et cela fait reculer la pauvreté », a rappelé le Président.
A l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et l’Electrification Rurale (AMADER) qui fournit l’électricité à Bla, un établissement public à caractère administratif, créé en 2003 pour aider le Gouvernement Malien dans ses efforts pour améliorer l’accès des populations rurales défavorisées à des services énergétiques de base qui permettront d’atteindre les objectifs de croissance économique et de réduction de la pauvreté y compris ceux découlant des objectifs du Millénaire pour le Développement, le Président adresse son message. « L’AMADER doit revoir son schéma, il n’est pas question de faire du mercantilisme. Sa mission est rurale, et si ce faisant, elle avait plus souci de bénéfice que d’intérêt général, certains contrats devront être déchirés sans problèmes, avant d’ajouter. Je crois que ce propos se comprend aisément. Je n’ai pas parlé en vol-à-pic, j’ai parlé en français intelligible et chœur, un partenariat doit être un partenariat franc, honnête et loyal, sinon y a pas de sens. Aucun partenariat qui ne soit d’intérêt public, bien compris, bien assuré et bien préservé, sinon quoi ? Vous croyez que les Maliens nous ont fait confiance pour inaugurer des foires de fleurs ? C’est pour répondre à leurs besoins les plus prégnants, et ces besoins c’est d’allouer les sortir de la nuit, les sortir de l’obscurité, leur donner des logements décents ». C’était à Ségou-Pélengana, quelques minutes avant la pose de la première pierre de la dite centrale.