« L’armée française dit la vérité : nous la devons à nos soldats et aux familles de nos compagnons qui sont morts », a assuré le chef d’état-major de l’armée française. « Les enquêtes ne sont pas terminées, les boîtes noires vont être exploitées pour avoir les détails précis de la manière dont nos soldats sont morts ».
Le groupe jihadiste avait, il est vrai, affirmé avoir forcé un des appareils à battre en retraite après une embuscade. « Réalité ou simple coup de com. ? », se demande L’Observateur Paalga. Certes, dans l’attente du contenu des boîtes noires des deux hélicoptères, rien n’interdit de penser que les terroristes ont fait cette annonce « pour le besoin de leur funeste communication », admet en effet ce journal burkinabè. Toutefois, souligne-t-il, « les conséquences, elles, sont désastreuses non seulement sur le plan militaire et opérationnel mais aussi sur le plan politique ; une partie de l’opinion française réclamant de plus en plus le retrait de Barkhane des sables mouvants du Sahélistan »
Car hier, à l’issue de l’audience qu’il a accordée à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, Emmanuel Macron a notamment réclamé à ses alliés « une plus grande implication » dans le bourbier sahélien. « Curieuse demande faite à une organisation que le même Macron disait pourtant en état de mort cérébrale. A moins qu’il ne se serve de la mort des 13 héros pour administrer un véritable électrochoc à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord », se demande L’Observateur Paalga. Lequel quotidien ouagalais admet que « l’argumentaire de Macron ne manque pas de bon sens ». Seulement voilà, remarque-t-il encore, « reste à en convaincre la tête de pont de l’OTAN, pour ne pas dire le maître du monde qui a rarement été autant replié sur lui-même depuis l’installation de l’Oncle Donald dans le bureau ovale » de la Maison Blanche.
Une brique de plus dans le mur anti-Ouattara
En Côte d’Ivoire, dix-sept partis politiques ivoiriens ont signé hier (jeudi) un manifeste sous l’égide du PDCI d’Henri Konan-Bédié pour entériner la formation de la CDRP, la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix.
Des sociaux-démocrates ivoiriens au Cojep de Charles Blé Goudé, en passant bien sûr par le PDCI d’Henri Konan Bédié, qui en constitue le noyau central, les dix-sept partis politiques réunis au sein de la CDRP, constituent « l’armada pour balayer le RHDP du pouvoir », lance le journal en ligne Yeclo.
Dans leur manifeste, ces formations d’opposition n’ont pas de mots assez durs contre la Commission électorale indépendante, dont ils réclament la réforme en profondeur de sa composition avant d’entendre parler de la prochaine élection présidentielle. Cette coalition d’opposition exige également la gratuité de la carte d’identité.
Et ce matin, le quotidien Le Nouveau réveil, proche du PDCI, le parti fondé par Félix Houphouët-Boigny, le père de la nation ivoirienne, souligne en Une que Bédié « a encore foudroyé Ouattara, hier », au lancement des activités de la CDRP.
« Bédié allume encore le régime », énonce Le Quotidien d’Abidjan.
« Bédié se déchaine encore contre le pouvoir », rehausse Le Nouveau Courrier, autre journal proche de l’ex-président de la République Laurent Gbagbo.
« Bédié charge le pouvoir », confirme le quotidien indépendant Soir Info.