Des hommes armés, une trentaine selon divers témoignages ont débarqué dans la nuit de mercredi 30 décembre dernier, vers 23H30 mm, à bord de véhicules et sur des motos dans la ville frontalière de Sokolo, scandant « Allah Akbar ». N’ayant rencontré aucune résistance, ils ont enlevé dans sa cachette au domicile du chauffeur, le véhicule 4X4 de la sous- préfecture contenant des sacs de riz que le préfet devait apporter la veille à Niono, deux motos de type Sanili et blessant un habitant par balles avant de se retirer. Ledit véhicule sera retrouvé peu après nous apprend un ressortissant de la ville, mais vidé de son contenu.
C’est la bonne nouvelle qu’a appris à Koulouba.ccom, un cadre ressortissant de la sous-préfecture de Sokolo communément appelée Chouala, chef lieu de la Commune rurale du même nom. Les voleurs qui sont allés vers la Mauritanie ont abandonné la voiture en brousse par crainte nous dit-il, des soldats maliens qui forment une ceinture de sécurité à la frontière. La ville de Sokolo est géographiquement plus proche de la Mauritanie que de Niono, le chef lieu de cercle dont elle relève. C’est pour cette raison que de nombreux observateurs pensent que c’est de ce côté que sont venus les assaillants, estimés à une trentaine d’hommes selon les témoins.
\ Ils ont débarqué dans la nuit du mercredi 30 décembre, vers 23H30 mm, à bord de véhicules et sur des motos. Les villageois sont réveillés par des coups de feu et des cris « Allah Akbar ». Chacun se terre chez lui. Les visiteurs, visiblement bien informés se dirigent vers la cachette du véhicule de l’administration, une 4X4 contenant des sacs de riz. Ledit véhicule apprend t-on de source locale, ne passe pas deux nuits de suite au même endroit. Il faut une complicité interne pour connaître sa cachette. Puisqu’ils n’ont rencontré aucune résistance, les hommes armés l’ont enlevé en plus de deux motos de type Sanili.
En se retirant, ils ont tiré sur un autochtone du nom d’Abathé Diakité, le blessant grièvement. Il a été évacué à Niono puis après à Ségou. Le lendemain, une délégation officielle partie de Niono, a visité les lieux. Pourtant Diabaly abrite un important camp militaire. Il est situé à une cinquantaine de kilomètres de là. Par ailleurs, des soldats sont campés à Alatona, à l’entrée du village de Kourouma. C’est dire que malgré cette insécurité, il n’existe pas de collaboration entre l’armée et les populations.