Une odeur indisposait ce mardi 10 septembre 2013 tout le secteur à Dialakorodji Plateau, à la périphérie du district.
Les passants avaient chacun la main sur le nez pour dégager l’odeur dont tout le monde était persuadé qu’elle provenait de la famille du vieux Drissa Coulibaly, un maçon de 60 ans.
Mais il tenait un coupe-coupe et avait pris place à l’entrée, empêchant l’accès de la famille. Le lieutenant Pascal Konanou Dackouo, commandant la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarebougou, informé par le secrétaire général de la mairie, dépêche des gendarmes sur les lieux pour désarmer le vieux et fouiller dans sa famille.
Ils y ont trouvé son épouse, Djeneba Coulibaly, enseignante dans une école coranique d’Ançardine, au chevet de son fils aîné, âgé de 12 ans, Ousmane, mort selon elle, depuis trois jours et dont l’odeur indisposait tout le quartier. La vieille qui tenait un bébé malade en main, semblait parler à des gens invisibles pour les gendarmes en répétant : « je ne peux pas vous donner mon benjamin, c’est l’homonyme du prophète. Prenez l’un quelconque de ses frères ». Après expertise, le médecin légiste a estimé naturelle, la mort du petit qui sera inhumé enfin et le couple interpellé par la Gendarmerie.
Denis Théra