Dans la nuit du 19 au 20 avril 2025, un groupe d’adolescents aurait semé la panique à Hamdallaye, dans la commune 4 de Bamako, selon des habitants du quartier. Alertées par les habitants, les autorités ont ouvert une enquête et interpellé certains suspects.
Certains les surnomment « les microbes » en référence à leur mode opératoire similaire aux « microbes » ivoiriens. Ces bandes qui ont instauré la terreur dans la ville d’Abidjan. Des victimes de ces agresseurs témoignent Armés de coupe-coupe, elles ont blessé des personnes, brisé des vitres de véhicules, pillé des boutiques, entre autres.
« J’ai été attaqué avec un coupe-coupe. Ils m’ont blessé à la tête et aux bras. Ils agressent tous les passants dans les rues », explique Idrissa Sacko. Alors que pour Cheick umar Guindo, une autre victime, ces malfrats ont causé d’énormes dégâts dans son garage « Ils ont endommagé six voitures. Ils ont brisé les vitres de la voiture de mon voisin. Ils ont aussi agressé plusieurs personnes et volé leurs téléphones. Ce sont de jeunes microbes, plus de 300 adolescents », soutient M. Guindo qui affirme que la police s’est saisie de l’affaire.
Des présumés malfrats déjà arrêtés
Les autorités de la commune 4 essaient de dédramatiser. Pour Siaka Alseny Camara, président de la délégation spéciale de la mairie de la commune IV, ce phénomène n’est pasnouveau à Bamako. Cependant, ils assurent que des dispositions sont prises pour bien sécuriser la commune.
« Les jeunes de 12 à 22 ans sont les principaux acteurs de ces violences, utilisant désormais des machettes et d’autres armes plus dangereuses », selon le président de la délégation spéciale. Il explique que « ces conflits découlent de rivalités entre groupes de jeunes ». Certains délinquants ont profité de ces tensions pour piller des commerces, agresser des passants et voler des motos. » M. Camara insiste sur le fait que « ces actes ne relèvent pas du phénomène des « microbes » en commune 4″. Il affirme que « tous les suspects arrêtés ont été remis à la justice. »
Il faut signaler que des jeunes sont de plus en plus impliqués dans les braquages, vols et autres formes d’agressions à Bamako. Les habitants appellent donc les autorités à bien sévir contre ceux qui se feront prendre pour qu’ils servent d’exemples aux autres.
Une source d’inquiétude à l’intérieur du pays
À Bamako comme à l’intérieur du pays, des citoyens s’inquiètent face à cette nouvelle forme d’insécurité impliquant des enfants. Certains craignent une amplification du phénomène à l’image de celui des microbes en Côte d’Ivoire. Ils appellent donc les autorités à prendre rapidement des mesures pour endiguer cette insécurité.