Le prix du ciment importé est passé de quatre mille à cinq mille francs par endroits au Mali. Des vendeurs l’expliquent par la hausse du coût de transport. Mais pour les transporteurs, elle est la conséquence de l’interdiction, depuis quelques jours, des camions hors gabarit sur le territoire malien.
À Kayes, la tonne varie entre 78 000 et 78 500 CFA, tandis qu’à Bamako elle est vendue à 104 000 F CFA, selon des vendeurs. Ladame Doucouré est le porte-parole des vendeurs de ciment à Kayes. Il donne les raisons de cette hausse du ciment. Il y a crise de camions au niveau du Sénégal. Et puis, l’état de la route entre Kayes et Diéma aussi, n’est pas très bon actuellement« , avance le porte-parole qui précise que cette augmentation a des conséquences sur les prix du ciment à Kayes et Bamako, car dit-il, « tout le monde a besoin du ciment ».
Conséquence de l’interdiction des camions hors gabarit
Moctar Dabo est le président d’honneur du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (SINACOR). D’après lui, cette augmentation peut aussi être une conséquence de l’interdiction de circulation des camions hors gabarits par les autorités maliennes.
« Les produits n’ont pas de prix fixe sur le marché », affirme le syndicaliste. Selon lui, « dès que le ciment se fait rare, les commerçants augmentent le prix ». « Il est demandé aux gros-porteurs de respecter les normes pour pouvoir circuler librement », rappelle M. Dabo. « Ceux qui ont obéi travaillent sans être inquiets », a-t-il conclu.
Il faut toutefois préciser que cette hausse ne concerne pas le prix du ciment produit au Mali.
