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8ème Revue budgétaire conjointe : PLUS DE 130 MILLIARDS DE FCFA POUR 2014

Au terme des travaux les partenaires techniques et financiers ont fait des annonces importantes Les travaux de la 8èmeRevue budgétaire conjointe (RBC) Mali/PTF se sont achevés vendredi, en fin de journée à l’hôtel Salam. Au cours de deux jours de travaux, la session a passé en revue les conclusions de ses discussions techniques notamment les orientations de la politique budgétaire,  les performances dans la gestion des finances publiques, le rythme d’exécution des réformes programmées.

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En outre, elle a fait le point de l’appui budgétaire prévu pour 2014 et 2015 et permis d’échanger sur la problématique  clé de la mobilisation des recettes intérieures et spécifiquement la fiscalité intérieure. Les discussions ont également porté sur l’état de mise en œuvre des recommandations des rapports de contrôles ainsi que le renforcement des capacités statistiques dans le cadre de la politique nationale de la gestion axée sur les résultats. Par ailleurs, la 8ème RBC a examiné les pistes d’amélioration et de renforcement de la gouvernance économique et financière et formulé des recommandations pertinentes pour les prochaines étapes. A la cérémonie de clôture, les partenaires techniques et financiers ont fait des annonces. Ainsi,  pour le compte de l’année 2014, ils vont allouer au total 130,96 milliards de Fcfa d’aide budgétaire à notre pays contre un total de 95,14 milliards de Fcfa à titre indicatif au titre de 2015.

La représentante de la BAD, Mme Hélène Ngarnim Nganga qui a procédé à la lecture de ces annonces a précisé que le retour d’autres PTF dépendra en grande partie de la mise en œuvre des réformes que le gouvernement a déjà engagées en 2014 en matière de gestion des finances publiques et d’amélioration de la transparence. Par ailleurs, elle a estimé que l’élaboration en cours de la Stratégie commune d’assistance pays (SCAP 2015-2018) est une opportunité que notre pays doit  saisir afin que cette modalité d’appui budgétaire soit examinée de façon plus réaliste par tous.

Au final, la mise en œuvre de ces réformes permettra de restaurer la confiance des PTF et sans nul doute contribuera à leur retour dans la dynamique des appuis budgétaires a t-elle estimé. Au nom des PTF, la Banque mondiale en tant que chef de file des partenaires, a souligné toute l’importance que les partenaires accordent à la RBC. Le directeur des opérations de la Banque pour le Mali, Paul Numba Um a fait remarquer que cette 8ème session s’est tenue dans un contexte à la fois difficile (les séquelles de la crise) et  prometteur, marqué par le retour de la confiance et la reprise avec des annonces d’appui des partenaires.

Pour maintenir cette dynamique, une constance dans la mobilisation et l’amélioration de la gouvernance économique et financière est nécessaire, a-t-il souligné. Pour lui, les conclusions de la session constituent des signent encourageants, mais des défis importants demeurent et il appartient à tous d’y faire collectivement face. Il s’agit notamment de poursuivre les efforts en cours pour accélérer les réformes dans la gestion des finances publiques, afin de restaurer durablement la confiance des partenaires, de mettre en œuvre le calendrier harmonisé des revues par l’ensemble des acteurs et d’améliorer la redevabilité.

Paul Numba Um a également  souhaité qu’à la prochaine revue, on discute davantage de résultats que des objectifs. Il a réitéré la volonté des PTF d’accompagner le gouvernement, afin de relever les défis qui pourraient être pris en charge au sein du groupe de travail dont la mise en place a été annoncée lors de la revue du CSCRP en juillet 2014. Le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko a, de son côté, remercié l’ensemble des participants pour la qualité du travail abattu et rassuré de la volonté du gouvernement à respecter ses engagements. Immédiatement après la revue, le ministre Mme Bouaré Fily Sissoko et le directeur des opérations de la Banque mondiale ont animé une conférence de presse.

Les questions des journalistes ont essentiellement porté sur l’importance de l’approbation du dossier du Mali par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), les sanctions, les conditions du retour des PTF, le transfert des ressources en matière de décentralisation. Mme Bouaré Fily Sissoko expliquera que l’approbation de notre dossier par le FMI est très important parce qu’elle a permis la sortie de crise.

L’autre avantage, c’est que  le Mali attendait le quitus du Fonds et dès qu’il l’a eu, les choses ont changé positivement. Ainsi, l’ensemble des PTF vont apporter plus de 130 milliards de Fcfa d’aide budgétaire en 2014. Ce qui, pour elle, traduit le retour de la confiance. Concernant les sanctions, elle a estimé qu’il faut laisser la justice faire son travail. Toutes les dispositions seront prises pour bien gérer les dépenses publiques, a-t-elle ajouté. S’agissant des conditions du retour des PTF, le représentant de la Banque mondiale soulignera que les règles sont claires : « C’est au FMI de dire que le cadre macroéconomique permet de s’engager durablement dans les appuis. Et puis, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a plusieurs types de financement en dehors de l’appui budgétaire », a-t-il précisé.

Selon Paul Numba Um, la Banque mondiale, par exemple, n’a jamais interrompu son appui au Mali. Les appuis ont été simplement retardés jusqu’à ce que les choses se rétablissent. Pour ce qui est des  transferts des ressources aux collectivités dans le cadre de la décentralisation, Mme Bouaré a reconnu qu’il y a beaucoup de travail à faire dans le domaine en raison des difficultés.

En réponse à la question sur l’humiliation que le Mali a subie dans la gestion du dossier de l’achat de l’avion et du contrat militaire, le porte-parole du gouvernement Mahamane Baby qui était présent à la rencontre, répondra que le plus important, c’est la volonté de notre pays de faire des investigations dans la plus grande transparence et le retour de la confiance. « Il faut laisser la justice faire son travail et si la justice établit qu’il faut sanctionner, ce sera fait car nul ne saurait être au dessus de la loi », a-t-il assuré.

F. MAÏGA

PLUS DE RIGUEUR DANS LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

La 8ème Revue budgétaire conjointe (RBC) a préconisé la reconduction de la recommandation sur la loi sur l’enrichissement illicite, la réactivation de tous les dossiers judiciaires au niveau des pools économiques, la création de la cour des comptes et la mise à disposition des informations complémentaires sur le programme de lutte contre la corruption.

En outre, la session a situé les défis à relever en matière d’amélioration des procédures et de la poursuite des réformes engagées en vue d’améliorer la mobilisation des recettes intérieures. Recettes qui, à terme, sont sensées devenir le levier essentiel de financement des investissements en vue de soutenir la croissance économique. La RBC a également recommandé la poursuite de l’apurement de la dette intérieure ainsi que la mise en œuvre du plan de redressement de EDM.

Par ailleurs, elle a recommandé la  révision du CSRCP à la lumière des nouveaux défis découlant de la crise de 2012 en y intégrant les nouvelles priorités. La session a salué la conclusion positive des deux revues par le conseil d’administration du FMI. Entre autres, les PTF ont invité le gouvernement à initier une nouvelle phase du PAGAM/GFP et à veiller à l’intégration dans le PAGAM de toutes les reformes sur la gestion des finances publiques. La réforme institutionnelle de la CARFIP a été saluée. En ce qui concerne le  plan d’action relatif aux recommandations de l’audit de la chaine de dépenses, il a été convenu d’organiser en 2015, un séminaire en vue d’envisager le meilleur moyen de le mettre en œuvre.

La session a réaffirmé l’importance de l’ABG comme source de financement du budget d’Etat. Bien que le contexte des deux dernières années n’a pas favorisé son utilisation accrue, elle a recommandé de poursuive les réformes visant à s’inscrire dans une dynamique d’utilisation de l’ABG. Toutefois les instruments qui accompagnent sa bonne mise en œuvre tels que la matrice des déclencheurs et la faiblesse de la coordination restent des défis que les deux parties se sont engagées à relever. Entre autres, les arrangements spécifiques relatifs aux secteurs de l’éducation et de la santé sont arrivés à expiration et leur renouvellement doit être envisagé.

F. M.

 
SOURCE / ESSOR
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