Le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage
(FAFPA) a tenu la 26e session ordinaire de son Conseil d’administration sous de bons auspices, le mardi 30 janvier 2018, dans sa salle de conférence. C’était sous la conduite du tout nouveau président du Conseil d’Administration, M. Ousmane Traoré, avec à ses côtés le Directeur Général du FAFPA, M. Mohamed Albachar Touré et l’ensemble des administrateurs. Lesquels ont essentiellement planché sur l’examen l’exercice écoulée et l’approbation du budget annuel ainsi que l’exécution des recommandations du Salon du Millenium FAFPA 20 ans et les perspectives de la structure.
Parlant de point d’exécution de l’année 2017, le DG Mohamed Albachar Touré a noté sans ambages que ni le taux ni le rythme de mobilisation des ressources de la taxe de formation professionnelle n’ont connu d’amélioration. Et pour cause, sur une prévision de 6,394 milliards, la taxe de formation professionnelle a été recouvrée par la Direction générale des impôts à hauteur de 4,261 milliards, soit un taux de 66,64%, a-t-il relevé. Et d’ajouter, dans la même veine, que sur 156 actions, plans et projets de formation prévus, seuls 112 ont été réalisés. De quoi motiver les mesures prudentielles et de précautions prises par la Direction au niveau de certaines rubriques de dépenses du programme, à savoir : la réforme pour améliorer l’offre de formation à travers la révision de l’habilitation des opérations de formation, puis la révision des commissions techniques d’analyse et celle de régulation des projets à financer. Aux yeux du Directeur général, ce sont ces mesures qui ont permis d’habiliter 115 organismes de formation et d’équiper sept autres en matériels.
Quant aux recommandations issues des journées portes ouvertes pour commémorer les 20 ans du FAFPA, elles ont été exécutées à 71,79% techniquement et financièrement à 78,18%, a soutenu M. Touré. Il s’agit entre autres des recommandations en rapport avec l’autonomie du FAFPA par le recouvrement et la mise à la disposition de l’intégralité des ressources annuelles de la taxe de formation professionnelle budgétisées, la création d’un cadre de concertation entre l’unité de coordination partenariat public/privé et les structures en charges de la formation professionnelle. Outre l’instauration d’un cadre d’échanges, de mutualisation et d’adoption d’approches nouvelles de financement et de gestion pérenne de la formation, on y dénombre également l’approfondissement de la réflexion sur le changement de mécanisme de recouvrement des ressources de la taxe, les fonds et les institutions de financement de la formation professionnelle.
Et M. Touré d’engager sa structure a relever les défis de la formation en 2018. Pour ce faire, le FAFPA va disposer d’un budget prévisionnel estimé en recettes et dépenses à 8,085 milliards FCFA dont 5, 707 FCFA au titre de la prévision de la TFP. Il est prévu pour le même exercice la consolidation de 185 actions, plans, projets de formation ainsi que le financement de 4 950 actifs tous secteurs confondus.
En termes de perspectives, en plus de la poursuite du paiement des arriérés en souffrance, le FAFPA envisage de porter ses engagements en matière de taxe de formation professionnelle à 60% conformément aux orientations des administrateurs. Dans la même dynamique, les ressources supplémentaires seront consacrées aux programmes de soutien à la formation, au nouveau manuel de procédures et de cadre organique et à la construction d’un siège propre pour le Fond, sans oublier sa contribution à la mise en œuvre de projets et programmes comme le PROCEJ, le PICIII de Lux-Dev et le PRAPS.
Amidou Keita
Par Le Témoin