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8 mars 2020, Salimata Coulibaly La « TOUBIB » des automobiles

Cette mécanicienne est une spécialiste reconnue du diagnostic des pannes des véhicules. Elle s’est imposée dans un milieu où peu de femmes s’aventurent

 

Le quartier d’Hamdallaye ACI abrite de nombreux garages de réparation de véhicules. Le personnel de ces ateliers est masculin en majorité. Mais quelques femmes s’y aventurent. C’est le cas de Sali. La carrure impressionnante, elle arbore un pantalon jean et un tee-shirt. Nous avons trouvé la mécanicienne en train de travailler sur un appareil. Munie de différentes clés, elle serre et desserre les boulons.

Pourquoi a-t-elle choisi le métier de mécanicien ? La réponse prouve la lucidité de cette dame courage : « Il n’y a pas de sot métier ». Ce métier, elle ne l’a pas embrassé parce qu’elle ne trouvait pas autre chose. Elle a voulu devenir mécanicienne. C’est pourquoi elle a fait des études pour y parvenir. Tout d’abord au Centre professionnelle de mécanique auto, puis à l’ECICA et au CECI. Sali fut d’abord apprentie à Magnambougou avant de venir dans le garage de « Madouni ».

La trentaine, elle assure que rien ne la détournera de ce métier. Pas même son futur mari. « S’il m’aime, il doit aimer ce que je fais », soutient-elle. La mécanicienne exerce ce métier depuis une dizaine d’années. Elle est aujourd’hui spécialisée dans la mécanique, surtout pour faire le diagnostic des pannes. Son expertise couvre toutes les marques. Cette performance repose sur la maîtrise d’un appareil capable de déceler et de situer les défauts du moteur ou de toute autre partie de la voiture sans la démonter.  Ses collègues ne tarissent pas d’éloges à son sujet. « Elle fait tout ce que les hommes font », témoigne un de ses collègues qui n’hésite pas à la chahuter joyeusement. Le chef mécanicien, Kassim Berthé, témoigne que Sali est une travailleuse assidue et consciencieuse. Elle fait tout correctement. La preuve ? Le chef montre du doigt un véhicule garé au fond. « Ce véhicule nous l’avons démonté ensemble ce matin », dit-il. Selon le témoignage d’un autre collègue de Sali, des clients choisissent ce garage parce que la mécanicienne est douée dans le diagnostic des pannes. En plus de ses compétences techniques, Sali est appréciée aussi pour sa convivialité et sa courtoisie.

Sa journée de travail débute à 9 heures mais il n’y a pas d’heure fixe pour la descente. Cela dépend du volume du travail à effectuer. Quand elle rentre tôt à la maison, c’est autour de 19 heures. Souvent, elle reste au garage jusque tard dans la nuit. Sali est loin de s’en plaindre. L’essentiel est que ce métier lui permette de gagner dignement sa vie.

De nombreux clients, impressionnés par son audace et son courage, lui font des pourboires. Elle se souvient qu’à la veille d’une fête, elle est repartie à la maison avec une somme de 50.000 Fcfa rien qu’en pourboires. « Les clients m’apprécient grâce à mon travail bien fait », confie-t-elle.

L’ambitieuse Salimata Coulibaly rêve de diriger bientôt son propre garage. Elle envisage de ne recruter que des femmes. Pourquoi les femmes seulement ? Elle répond que c’est pour démontrer que les femmes sont capables de faire tout ce que font les hommes comme travail.

Fatoumata NAPHO

Source : L’ESSOR

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