Les Etats-Unis s’engagent à donner 250 milliards de Fcfa pour traiter les enfants infectés, notamment en Afrique
En marge de la 69è session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, s’est tenue, vendredi, une rencontre de haut niveau dont l’objectif était de mobiliser davantage de ressources afin d’éliminer définitivement le Sida d’ici 2030 dans le monde entier. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a participé à cet événement aux côtés de plusieurs chefs d’Etat dont John Dramani Mahama du Ghana, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, et en présence d’un parterre de personnalités comme le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, notre compatriote Michel Sidibé, Victoria Beckham, l’épouse du footballeur David Beckham en sa qualité d’ambassadrice de bonne volonté de l’ONU-Sida, l’éminent professeur universitaire Jeffrey David Sachs.
Plusieurs personnalités ont pris la parole pour assurer de la possibilité d’éliminer le Sida d’ici 2030 si les efforts au plan international sont maintenus dans le cadre de la mobilisation des ressources pour continuer à traiter les personnes vivant avec cette maladie, pour sensibiliser et éduquer les populations sur la prévention de cette pandémie.
Dans son intervention, le directeur exécutif de l’ONUSIDA a rappelé que parmi les 14 millions de personnes vivant avec le VIH-Sida dans le monde, 10 millions sont en Afrique et précisément plus de 4 millions en Afrique du sud. Pour le président sud-africain, son pays a déployé beaucoup d’efforts ces derniers temps dans le cadre de la lutte contre le Sida en conduisant un programme qui a permis de sauver 792 000 vies. Jacob Zuma a aussi noté que la transmission du virus de la mère à l’enfant a été réduite de 10%. Tous ces efforts ont coûté à son pays plus de 2 milliards de dollars, a-t-il évalué.
Quant au secrétaire d’Etat américain, John Kerry, il constatera que malgré les efforts, beaucoup de personnes sont toujours victimes de la maladie à travers le monde. « Il faut continuer à faire des investissements stratégiques pour contrer cette maladie. Chaque dollar, chaque euro compte », a-t-il lancé avant d’annoncer que son pays est prêt à donner 500 millions de dollars (250 milliards de Fcfa) pour traiter les enfants infectés, notamment en Afrique. Pour sa part, le Tchad compte contribuer à hauteur de 500.000 dollars (250 millions de Fcfa) dans la lutte conte le Sida. Le professeur Jeffrey David Sachs a lancé un cri du cœur en demandant aux uns et aux autres de mettre fin aux guerres inutiles pour se consacrer à la lutte contre le VIH/Sida.
L’élimination du VIH/Sida d’ici 2030 est un défi énorme mais le patron de l’ONU-Sida se montre confiant. « Je pense que c’est un défi mais il faut y croire. Il y a quelques années, personne ne pouvait croire qu’on pouvait donner des médicaments aux malades du Sida. Aujourd’hui, on parle pratiquement de l’élimination de la transmission », a-t-il souligné.
Michel Sidibé s’est avoué flatté par les propos du président IBK à son endroit. En effet, le chef de l’Etat a pris la parole pour dire qu’il était venu honorer un compatriote qu’il connait de longue date. « Lorsque votre pays ne vous reconnait pas ; lorsque votre président ne vous appuie pas dans ce monde d’aujourd’hui, nous n’avez aucun réel support », a fait remarquer le président Ibrahim Boubacar Keita.
Le chef de l’Etat s’est dit fier de Michel Sidibé et du Dr. Fatoumata Nafo dont les compétences servent aujourd’hui le monde entier. « J’honore les valeurs du Mali. Jeudi matin, le Dr. Fatoumata Nafo nous a fait un honneur superbe. Ce soir, c’est l’apothéose avec Michel Sidibé. Quand le professeur Jeffrey, mon ami Jacob Zuma, le secrétaire d’Etat américain ont tous apprécié le travail de notre compatriote, pourquoi voulez-vous que je ne fusse pas heureux. Je suis très heureux de ce que mon jeune frère (ndlr : Michel Sidibé) fait à la tête de l’ONUSIDA. Ce faisant, il honore tout le Mali », a déclaré le président Ibrahim Boubacar Kéita.
« Ces propos m’ont profondément touché et j’avais envie de pleurer. Bien sûr, venant de lui et le connaissant, je sais qu’il ne le dirait pas s’il le ne pensait pas. Et je me battrai pour mériter cette confiance pour lui et pour le Mali », a assuré Michel Sidibé.
Envoyé spécial
M. KEITA
SOURCE / ESSOR