Cette émission portait sur un objectif initial de 30 milliards de FCFA. A l’arrivée 33 milliards de FCFA. L’opération s’étale sur une durée de trois ans (2020 – 2023) avec un an de différé pour un taux d’intérêt de 6,1% l’an dès la première année. La valeur nominale unitaire était de 10 000 FCFA. Cette adjudication est destinée aux investisseurs potentiels du marché financier de l’UMOA que sont les banques, les compagnies d’assurances, les sociétés de téléphonie et autres détenteurs de capitaux.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Boubou Cissé a présidé, la semaine dernière, la cérémonie de lancement du calendrier d’émission des titres publics de l’année 2020, en présence du directeur de l’Agence UEMOA Titres, Adrien Diouf et du directeur national du trésor et de la comptabilité publique, Sidi Almoctar Oumar.
Les titres publics, faut-il le rappeler, désignent les bons et les obligations du Trésor qui sont émis par l’État à l’endroit des investisseurs en vue de faire face à leurs besoins de financements, s’il y a une situation de déficit budgétaire. Il s’agit des emprunts, matérialisés sous forme de titre et lorsque le titre est à court terme, on parle de bon de trésor. En revanche, s’il est à moyen ou long terme, on parle d’obligation du trésor.
Ainsi, pour cette année, le montant total des titres émis pour financer les investissements nécessaires à la croissance et le développement économique de notre pays s’élève à 667 milliards de Fcfa. Ce montant sera mobilisé à travers 22 émissions de titres, dont 6 en bons du trésor et 16 en obligations du Trésor. Au total, 122 milliards de Fcfa devraient être mobilisés pour les bons du trésor, contre 545 milliards de Fcfa pour les obligations du trésor.
Par ailleurs, il faut noter qu’au titre de l’année 2020, le Mali procédera à des remboursements en capital d’environ 403 milliards de Fcfa. Le Premier ministre a indiqué que le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable 2019-2023 prévoit une croissance économique moyenne de 6,5%, précisant que cet objectif de croissance sera mené à bien, à travers le développement de l’industrialisation, la diversification des leviers de croissance et la diminution de la dépendance de l’économie vis-à-vis du secteur primaire vulnérable aux chocs externes.
Mahamadou YATTARA