Malgré l’accord de respect du processus de négociation, arraché au forceps par la médiation internationale le jeudi passé, entre les différentes parties, les négociations inter maliens à Alger achoppent à nouveau. Et pour cause, la coordination des mouvements armés ressort du tiroir, en réponse au préaccord, leur projet de fédéralisme et de l’autonomie des régions nord du pays. Un projet qui a tout le temps été rejeté par Bamako.
On se dirige vers un nouveau blocage dans les négociations inter maliens à Alger.
En effet, selon Studio Tamani, un document qui a circulé ces derniers jours fait beaucoup de bruit. « Dans celui-ci la coordination des mouvements armés remet au centre des débats la question du fédéralisme et de l’autonomie des régions du Nord. Cette option a déjà été rejetée par le gouvernement malien », relate le confrère.
Avant d’ajouter que la coordination des mouvements armés exprime son « attachement » au terme « Azawad » en tant qu’entité géographique, et va jusqu’à proposer Mopti comme capitale. « Le document est donc la réponse de la coordination au texte de pré-accord auquel les parties en conflit ont déjà apporté leurs réserves et amendements.
Le médiateur qui a officiellement reçu le document, n’a pas encore réagi. La synthèse et l’analyse des différents amendements sont en cours », explique Studio Tamani. Ce nouveau rebondissement risque d’amener un blocage dans les négociations.
Surtout que le gouvernement de la République du Mali a toujours rejeté le projet de fédéralisme et de l’autonomie des régions du Nord Mali proposé par la coordination des mouvements armés du Nord. Et pourtant, le jeudi passé, les différentes parties ont signé une déclaration afin de respecter le processus de négociation lors de ce 5e round des pourparlers maliens d’Alger.
Elles se sont, en effet, engagées de poursuivre la négociation de bonne foi et dans un esprit constructif, ouvert et inclusif…Un accord qui avait suscité de l’espoir dans la suite du processus. Mais cette nouvelle donne est, sans doute, un retour à la case départ. Et la signature d’un accord définitif pour la paix au Mali n’est certainement pas pour demain.
Madiassa Kaba Diakité
Source: Lerepublicainmali