La Commission nationale des Droits de l’Homme (Cndh) a tenu la cérémonie du lancement officiel de la semaine des Droits de l’Homme, Mercredi le 3 Décembre 2014, dans le niveau bloc de l’USJPB sur la « Colline du Savoir » de Badalabougou, avec comme thème introductif : « deux (2) ans après la crise, quelles avancées sur les Droits de l’Homme au Mali ? ». Ce lancement a enregistré la présence de la Présidente de la Cndh, Mme Kadidia Sangaré Coulibaly ; Mme Katja Müller, la représentante Résidente de la Fondation Friedrich EBERT ; Me Moctar Mariko, le Président de l’Amdh (Association malienne des Droits de l’Homme) ; Modibo Poudiogou, Secrétaire général de Ministère de la justice et des Droits de l’Homme, garde des sceaux, ainsi que des étudiants, et du corps professoral…
Plusieurs thèmes ont été exposés lors de ce lancement, « deux (2) ans après la crise, quelles avancées sur les Droits de l’Homme au Mali ? », « Justice transitionnelle et réconciliation », « l’état du processus de réconciliation au Mali », présentés respectivement par M. Saloum Traoré, Président du RDDH ; le Représentant-Division Droits de l’Homme de la Minusma et Me Kadidia Traoré Doucouré, membre de la Cndh.
Il y a plus d’un demi-siècle, choqué par les atrocités de la seconde guerre mondiale, l’humanité à la recherche d’une nouvelle éthique internationale, faisait adopter le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’Onu la déclaration Universelle des droits de l’homme. L’objectif était de faire la promotion de la justice, de l’égalité, de la paix ainsi que de la dignité inhérente à la personne humaine en vue de réprimer la tendance naturelle de l’homme vers le mal. Depuis, cette vision est devenue la pierre angulaire d’une dynamique d’envergure internationale en faveur des droits de l’homme. C’est pourquoi le Mali, de concert avec la communauté internationale, commémorera la journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre 2014. « Il convient de relever que cette journée est pour nous l’occasion de méditer sur ce que nous avons accompli en matière de Droits de l’Homme, et de concentrer tous nos efforts sur la recherche des moyens de combler nos lacunes…et devrait nous servir de point de départ, pour une meilleure protection des Droits de l’Homme au bénéfice de tous les citoyens et citoyennes du Mali », a dit la Présidente Mme Kadidia Sangaré Coulibaly. Avant de souhaiter que le 10 décembre prochain doit porter notre attention plus particulièrement sur la situation des innombrables victimes qui ont été affectés par la crise et dont les droits fondamentaux continuent d’être bafoués.
La représentante Résidente Fondation Fréderich Ebert Stiftung au Mali, Mme Katja Müller, a entamé ses propos par l’article premier de la Constitution du 25 Février 1992 qui stipule que « la personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne ». Selon elle, cette 3ème édition s’inscrit également dans la tradition de célébration de la semaine des Droits de l’Homme conformément à la mission de la Commission nationale des Droits de l’Homme de contribuer à la promotion et au respect des droits de l’homme par des conseils, des propositions et des évaluations dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales. A l’en croire, malgré les efforts, certaines incohérences persistent telles que les mauvaises détentions des prévenus et des condamnés, le non-respect du délai de garde-à-vue dans certains commissariats de police et brigades de gendarmerie, les actes de tortures commis dans certains lieux de détention.
Quant à Me Moctar Mariko, le Président Amdh (Association malienne des Droits de l’Homme) et Modibo Poudiogou, Secrétaire général de Ministère de la justice et des Droits de l’Homme, garde des sceaux, ils ont tous exprimé la détermination de leur département face à l’impunité. Car pour eux la lutte contre l’impunité est une condition sine qua non de la réconciliation.
Il est à noter que cette 3ème édition, qui se tiendra du 3 au 10 décembre 2014, comporte de nombreuses activités dans son programme notamment les conférences-débats, la publication du rapport annuel de la Cndh sur la situation des droits de l’homme, le processus de réconciliation, des visites dans les lieux de privation de liberté , un débat télévisé à l’Ortm sur les droits de l’homme et la réconciliation/place et rôle des victimes, la participation à la 19ème édition de l’Espace d’Interpellation Démocratique (E.I.D.).
Source: Autre presse