La date du 3 mai est dédiée à la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies depuis 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la 26ème session de la Conférence Générale de l’UNESCO en 1991. Elle est aussi une réponse à l’appel de journalistes africaines qui, en l’année indiquée, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias. A savoir que non seulement cette date rappelle aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse, mais aussi l’occasion aux professionnels des médias de lancer des réflexions sur les questions de liberté de la presse et d’éthique professionnelle…
Comme chaque année, le Mali par le biais de la Maison de la Presse n’a pas dérogé à la tradition en célébrant cette journée comme ça se doit. Cela à travers la traditionnelle Semaine Nationale de la Liberté de Presse dont le thème consensuel est : « rôle et place de la Presse dans la construction de la concorde nationale ». Cette année, elle s’étendra jusqu’au jeudi 9 mai.
En effet, le thème de cette 31ème édition s’est centré sur la crise environnementale notamment : «La Presse au service de la planète : crise environnementale et urgence du journalisme ». Un thème d’actualité au regard de la situation alarmante de réchauffement climatique en cours dans le monde entier. C’est pourquoi, tous les intervenants ont mis un accent particulier sur cette crise dans leurs différents discours. Selon le Président Danté, ce thème rappelle l’importance et la nécessité pour les médias de s’engager dans la préservation de l’environnement dans la mesure où le monde connait une situation d’urgence environnementale qui menace l’existence des générations actuelles et des générations futures. « C’est pourquoi les professionnels des médias risquent leur vie pour tenter d’informer le monde sur tous les sujets, de la guerre à la démocratie »a-t-il précisé.
Comme chaque année, il est revenu sur les cas des journalistes assassinés et séquestrés dans notre pays, une situation, du reste angoissante. Raison pour laquelle, le Président de la Maison de la Presse a sollicité les Autorités de la Transition de tout mettre en œuvre pour rechercher et retrouver nos confrères.
Le Dr Ibrahima Cisse, représentant de l’UNESCO au Mali a souligné qu’alors que l’humanité fait face à ce péril existentiel, il faut rappeler, en cette journée mondiale, que le défi climatique est aussi un défi journalistique et informationnel. C’est dans cette vision que l’UNESCO au Mali appuie depuis au moins 2 ans, le renforcement des capacités des journalistes sur la thématique des changements climatiques.
Le représentant pays de la Fondation Hirondelle, Martin Faye a soutenu qu’à travers le thème retenu, que l’UNESCO nous rappelle que le rôle des journalistes est crucial dans la préservation de la planète. Que nous sommes (journalistes) en première ligne de ce combat collectif pour la santé de notre planète, notre lutte pour des vies habitables, éclairer la crise environnementale est déjà un premier pas vers une solution.
Pour clôturer cette série d’interventions, le Chef de Cabinet du Ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Mohamed Al Bachar indiquera que la crise climatique qui prend de l’importance depuis quelques années bouleverse l’environnement et les écosystèmes, mais aussi la vie de milliards de personnes à travers le monde. Que les journalistes jouent un rôle essentiel pour lutter contre cette crise de par leur travail, leur courage et leur persévérance d’autant plus qu’ils sont en première ligne de ce combat collectif pour la santé de notre planète.
Cette cérémonie a été mise à profit afin de procéder à la remise des trophées et des attestations à des Hommes de média, notamment Amadou Kodio, Oumar Mariko, Feu Oumou Diarra alias ‘’Diéma’’, Martin Faye et Sidi El Mehdi Ag Albako pour leur apport au profit du travail de presse.
Mariam Sissoko