L’Union Africaine a fini son 31e Sommet, la lundi, tard dans l’après-midi, à Nouakchott, en Mauritanie. Les différents échanges entre les 5 Chefs d’États du G5 Sahel avec leur homologue de la République française étaient consacrés principalement aux attaques terroristes perpétrées dans le Nord et le Centre du pays ces derniers jours. Selon le Président tchadien, Idriss Déby, après l’attaque du Quartier Général de Sévaré, un nouveau Commandement va se mettre en place. Une initiative qui vise à montrer aux terroristes qu’ils ne céderont pas.
Le 31e Sommet des Chefs d’État de l’UA s’est achevé le lundi soir 2 juillet, à Nouakchott, capitale mauritanienne. Le thème principal de la rencontre était la lutte contre la corruption et l’autonomisation financière de l’UA.
Par ailleurs, les participants à ce sommet se sont penchés sur l’actualité qui prévaut au Mali. Concernant, notamment, l’attaque contre le QG du G5 Sahel à Sévaré et celle perpétrée contre l’opération française Barkhane dans la Région de Gao. Les attaques ont fait près de 10 morts. Les cinq Chefs d’État du G5 Sahel se sont entretenus pendant deux heures avec Emmanuel Macron pour réfléchir à la réponse à apporter aux Djihadistes. Selon le Président français, cette bataille contre le terrorisme ne se gagnera que par le seul engagement militaire, qui est la force conjointe du G5, la coordination sécuritaire. Mais il s’agira aussi d’explorer le terrain par un travail diplomatique. Ils se sont dits aussi confiants, en affirmant que «la France et ses partenaires de la Région gagneront cette bataille ensemble». Les Présidents des 5 pays du G5 Sahel, eux aussi ont été fermes face à cette situation qui perdure. Ce qui explique cette annonce du Président tchadien Idriss Itno Deby : «Après l’attaque du Quartier Général de Sévaré, un nouveau commandement va se mettre en place». C’est pour dire qu’ils n’accepteront pas d’être déstabilisés.
Cependant, dans une interview accordée à nos confrères de la TV France 24, Mohamed Ould Abdel Aziz, le Président de la Mauritanie a dit que :«Si l’état-major du G5 Sahel a été attaqué, c’est qu’il y a énormément de failles». Un dit qui mérite un débat parce que, selon certains constats, cette force conjointe n’est pas en mesure de mettre en place un périmètre de sécurité même autour de son Quartier Général. Et, selon RFI, les 5000 soldats africains de cette force conjointe ne seraient pas équipés de gilets pare-balles avant décembre prochain.
Adama A. Haïdara
Le Combat